Record historique scellé à Agadir
Le stade d’Agadir a retenu son souffle avant d’exploser de joie : le Maroc a signé sa 16e victoire d’affilée en venant à bout du Congo 1–0 lors de la dernière journée des éliminatoires africaines pour la Coupe du monde 2026.
Déjà qualifiés pour le tournoi qui se jouera aux États-Unis, au Canada et au Mexique, les Lions de l’Atlas confirment leur statut de locomotive du continent sous la houlette de l’entraîneur Walid Regragui.
Un but, une passe et la légende continue
La décision est tombée à la 63e minute. L’arrière droit Achraf Hakimi, lancé sur son couloir, a centré au cordeau. Dans la surface, Youssef En-Nesyri a jailli pour catapulter le ballon au fond des filets congolais et écrire un nouveau chapitre doré de l’histoire du foot africain.
Au-delà de l’Espagne et de la France
Avec ce seizième succès consécutif, le Maroc dépasse la série de 15 victoires établie par l’Espagne entre 2008 et 2009, période où la Roja régnait sur l’Europe. Le précédent jalon était détenu par la France de 2003-2004, créditée de 14 succès d’affilée.
“Teamwork writes history” : la fierté marocaine
“Teamwork writes history. Sixteen victories and the journey continues”, a tweeté la sélection marocaine sur X, accompagnant son message d’un montage vidéo retraçant la série débutée le 7 juin 2024 face à la Zambie. Un storytelling maîtrisé qui renforce la popularité grandissante de l’équipe sur les réseaux.
Le match vu du banc congolais
Malgré la défaite, le staff congolais salue la prestation d’ensemble. “Nos garçons ont montré de la discipline et du courage face à une équipe en pleine confiance”, glisse un membre de l’encadrement technique, rappelant que les Diables Rouges restent en phase de reconstruction avec un groupe rajeuni.
Le Congo, un adversaire valeureux
Pendant une heure, les Congolais ont repoussé les vagues marocaines grâce à une organisation compacte. Le gardien a réalisé deux arrêts décisifs, notamment sur une frappe de Hakim Ziyech. Offensivement, les Rouge et Vert ont manqué de réussite sur un tir de Silvère Ganvoula passé de peu au-dessus.
Une confirmation du réveil africain
Après la demi-finale historique des Lions de l’Atlas au Mondial 2022, ce nouveau record témoigne de la progression constante du football africain. Plusieurs observateurs estiment que l’écart technique se réduit, à l’image de l’analyste sportif ivoirien Mamadou Diarra : “La barrière psychologique s’effondre.”
Impact pour les jeunes talents congolais
Cette performance résonne aussi à Brazzaville et Pointe-Noire, où les centres de formation suivent de près la trajectoire marocaine. “Ils nous montrent qu’avec méthode, tout est possible”, souligne Romain Ngoma, formateur à la Konko Académie, convaincu que cette dynamique peut inspirer la prochaine génération congolaise.
Walid Regragui, artisan du succès
Nommé fin 2022, l’ancien latéral du Racing Paris a misé sur un pressing haut et une solidarité sans faille. Sa gestion du vestiaire, saluée par les cadres, est souvent citée comme la clé d’une série qui dure depuis près d’un an sans fissure apparente.
En-Nesyri, finisseur numéro un
Déjà héros face au Portugal au Qatar, l’attaquant de Séville porte son total à cinq buts sur les six derniers matches de qualification. Son efficacité a permis au Maroc de transformer des rencontres fermées en victoires, capitalisant sur chaque demi-occasion.
Hakimi, centre nerveux de la dynamique
Star du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi n’est pas juste un piston qui déborde : il oriente le jeu, calme les temps faibles et relance vite. Sa passe décisive face au Congo illustre son rôle de catalyseur, autant technique que mental.
Un tableau de chasse XXL
Depuis juin 2024, les Lions ont dominé tour à tour la Zambie, le Bénin, le Cameroun, le Ghana et désormais le Congo, inscrivant 36 buts et n’en concédant que 6. Un ratio impressionnant qui rappelle les grandes épopées européennes d’il y a quinze ans.
Ce que dit la statistique
Atteindre 16 succès de rang implique une constance rarement observée dans le football moderne, soumis aux blessures et aux fenêtres internationales éclatées. Les Marocains ont réussi à présenter un onze type stable tout en injectant du sang neuf pour maintenir un haut niveau d’intensité.
La réaction des supporters congolais
Dans plusieurs bars sportifs de Brazzaville, les fans veulent retenir le positif. “On est tombés sur plus fort, mais l’équipe n’a pas lâché”, confie Wilfrid, maillot rouge sur les épaules. Pour lui, affronter “le meilleur élève” est une étape formatrice en vue des prochaines échéances.
Prochaine fenêtre FIFA, nouveaux défis
Le Maroc bouclera sa préparation par deux amicaux contre le Japon et le Chili. Le Congo, de son côté, se concentrera sur la CAN 2025, dont les éliminatoires débuteront à l’automne. L’objectif : transformer l’expérience acquise en Agadir en moteur de progression constante.
Pour l’histoire et pour la suite
En signant ce record mondial, les Lions de l’Atlas placent la barre très haut. Le foot africain en sort grandi, et le Congo peut tirer des enseignements précieux de cette confrontation. Les pages suivantes restent à écrire, mais l’inspiration est désormais là, palpable.