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    Événements

    Bolívar s’invite à Brazzaville, écran sous tension

    By Brazzabuzz23 juillet 20255 Mins à lire
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    Un rendez-vous cinématographique et mémoriel

    À l’ombre des manguiers du quartier Plateau, la salle polyvalente de l’ambassade du Venezuela a brusquement changé de configuration : rideau sombre, projecteur high-tech, effluves de maïs soufflé improvisé par les étudiants hispanophones. C’est dans cette atmosphère à la fois conviviale et solennelle qu’a été projeté « Bolívar, l’homme des difficultés », fresque de 120 minutes retraçant l’itinéraire tourmenté du Libertador après la Déclaration d’indépendance du 5 juillet 1811. Autour de l’écran, un public métissé – cinéastes congolais, enseignants d’espagnol, journalistes culturels, mais surtout jeunes adultes avides de récits d’émancipation – scrutait chaque plan, comme pour repérer dans la geste bolivarienne de possibles résonances avec les défis contemporains du continent africain.

    La date, loin d’être anodine, marque le cœur de ce que Caracas nomme le « Juillet patriotique ». Pour la diplomatie vénézuélienne, il s’agissait de rappeler que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’entretient autant par la mémoire partagée que par le dialogue permanent. « Le cinéma nous permet de conjuguer passé, présent et futur dans une même minute », a glissé l’ambassadrice Laura Evangelia Suárez, en ouverture de séance, citant Simón Bolívar lui-même.

    Simón Bolívar, miroir des aspirations contemporaines

    Dans le film, Bolívar apparaît moins comme le héros statufié des monographies scolaires que comme un stratège politique confronté à l’usure de la guerre et aux fractures internes des nouvelles Républiques. Les scènes consacrées à la bataille de Carabobo de 1821, à la création de l’imprimerie patriotique ou aux alliances avec les Marrons de Guyane témoignent d’une complexité rarement évoquée. À l’issue de la projection, le doyen du cinéma congolais, Sébastien Kamba, a salué « une mise en scène précise où l’intime côtoie la géopolitique », rappelant que « le combat pour la souveraineté n’est jamais linéaire ni monochrome ».

    Cet angle nuancé a particulièrement retenu l’attention des spectateurs congolais, pour qui la figure de l’homme-d’État visionnaire, capable de manœuvrer sur plusieurs fronts à la fois, fait écho aux réalités africaines actuelles. « On découvre un Bolívar stratège de l’opinion publique, conscient que l’imprimerie vaut parfois un bataillon », note Charline Makaya, étudiante en communication, voyant là un parallèle avec l’enjeu crucial des médias numériques dans la consolidation citoyenne.

    Le cinéma comme vecteur de diplomatie culturelle Sud-Sud

    Au-delà de l’hommage historique, la séance brazzavilloise illustre la vitalité d’une diplomatie culturelle Sud-Sud de plus en plus assumée. Caracas, qui entretient une coopération active avec Brazzaville dans les domaines de l’énergie et de l’enseignement supérieur, mobilise l’outil cinématographique pour renforcer un sentiment d’appartenance à un destin post-colonial commun. « Nous voulons tisser des solidarités qui dépassent la latitude et la langue », avance l’ambassadrice Suárez, rappelant que plus de 300 Congolais suivent déjà les cours d’espagnol dispensés gratuitement par la mission diplomatique.

    De fait, l’impact symbolique d’une projection gratuite, assortie d’un débat bilingue et d’une exposition de fac-similés de journaux du XIXᵉ siècle, excède la simple découverte d’un pan de l’histoire latino-américaine. Il s’agit d’un geste d’hospitalité culturelle qui conforte le Congo dans sa politique d’ouverture aux partenariats pluriels, sans exclusive, et offre à sa jeunesse un accès à d’autres matrices de libération.

    Résonances chez la jeunesse congolaise

    Les interventions de plusieurs étudiants révèlent un intérêt croissant pour les biographies de figures révolutionnaires non africaines, perçues comme miroirs conceptuels des luttes locales. Kevin Bemba, doctorant en histoire, souligne ainsi que « la place accordée aux femmes dans le film rappelle l’urgence d’intégrer pleinement nos sœurs dans la gouvernance économique et sociale ». L’écrivaine bénino-congolaise Carmen Fifamè Toudounou, invitée d’honneur, a renchéri en affirmant que « les héroïnes vénézuéliennes nous rappellent que l’épée sans la plume féminine reste orpheline ».

    Pour de nombreux participants, la matérialisation de la bataille des idées passe aujourd’hui par le cinéma, la littérature graphique et les réseaux sociaux. « Ce film me donne envie d’écrire un podcast sur les parallèles entre Bolívar et nos résistances anticoloniales », confie Joris Nguimbi, créateur de contenu de 24 ans, qui voit dans cette démarche un moyen de nourrir le patriotisme éclairé prôné par les autorités congolaises.

    Perspectives d’un dialogue interculturel durable

    Alors que la salle se vide lentement, les affiches grand format du Libertador demeurent accrochées aux cimaises, rappelant que l’échange ne s’achève pas avec le générique. Dans les couloirs, on murmure déjà la possibilité d’un cycle cinématographique latino-africain itinérant, coproduit avec le Centre national du cinéma et de l’image animée du Congo. Un tel projet prolongerait la dynamique impulsée par l’ambassade et offrirait aux jeunes créateurs une plateforme de co-production inédite.

    En définitive, la soirée du « Juillet patriotique » aura confirmé la capacité du septième art à fertiliser les imaginaires, à désenclaver les sensibilités et à rapprocher des jeunesses confrontées à des défis similaires de part et d’autre de l’Atlantique. En donnant à voir un Bolívar tour à tour fragile et audacieux, l’événement brazzavillois rappelle qu’aucune indépendance, hier comme aujourd’hui, ne saurait se consolider sans récit partagé, sans alliances plurielles et sans confiance dans la créativité de la jeunesse.

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