Tournoi J’aime la Bouenza : Madingou en liesse
Madingou, chef-lieu de la Bouenza, a retenti le 18 septembre au rythme des dribbles et des chants de supporters. La première édition du tournoi de handball « J’aime la Bouenza au sens propre » y a réuni clubs, officiels et curieux dans une ambiance colorée et résolument festive.
Pensé comme un moment d’unité départementale, l’événement répond à l’axe 8 du projet de société présidentiel, consacré au sport et à la jeunesse. Il s’inscrit ainsi dans l’effort national visant à doter le pays d’infrastructures modernes tout en encourageant la pratique régulière des disciplines collectives.
Participation record de 23 clubs
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : vingt-trois clubs ont validé leur inscription, un record pour une compétition inaugurale dans le département. Des équipes féminines et masculines venues de Mouyondzi, Nkayi, Loudima ou encore du district voisin ont envahi Madingou, soulignant l’attractivité montante du handball congolais.
Chaque délégation a reçu un accueil chaleureux, entre défilés improvisés, influences des fanfares locales et multiples selfies publiés aussitôt sur TikTok. Le public, majoritairement jeune, a dégusté l’intensité des matches tout en partageant l’instant sur les réseaux, donnant au tournoi une visibilité nationale en temps réel.
Finales sous haute tension : DGSP et BMC sacrés
Sur le parquet, la Direction générale de la sécurité présidentielle a d’abord dominé Grain du sel 29-25. Les protégées du coach de la DGSP ont imposé un rythme élevé, alternant contre-attaques fulgurantes et défense compacte, au grand ravissement des nombreux supporters massés derrière la main courante.
Chez les hommes, BMC s’est offert un duel serré face à JFJSO, scellé 25-23. Les deux effectifs sont restés au coude-à-coude jusqu’aux dernières secondes, avant qu’un arrêt décisif puis un tir longue distance ne propulsent BMC tout en haut du podium masculin.
Avec ces victoires, DGSP et BMC repartent chacune avec une enveloppe d’un million de francs CFA. Les trophées pailletés ont été levés dans un nuage de confettis, tandis que toutes les équipes, des premières aux dernières, recevaient des diplômes saluant leur engagement sportif et leur fair-play.
Soutien institutionnel à l’honneur
Moment particulier de la cérémonie, le comité d’organisation a distingué le conseiller spécial du président de la République, Serges Oboa. Présenté comme moteur du Club multidisciplinaire DGSP, il a été loué pour son « engagement et son dévouement » au développement du handball, des mots repris par le maître de cérémonie.
La distinction, réceptionnée par la coordonnatrice sportive Christelle Colombe Bouaka, a été remise des mains du sous-préfet de Mouyondzi, ancien handballeur. Cette chaîne symbolique a rappelé la collaboration étroite entre pouvoirs publics, encadrement technique et bénévoles, essentielle pour porter des compétitions régionales à un niveau d’exigence élevé.
À son tour, Mme Bouaka a offert au préfet Marcel Nganongo une carte stylisée de la Bouenza. Le geste, simple mais fort, témoignait de la gratitude des organisateurs envers l’administration locale, saluée pour avoir facilité la logistique et accompagné chaque étape, de la planification à la sécurité des tribunes.
Éveiller les talents de la Bouenza
Dans son mot de clôture, le préfet a salué « la maturité des participants » et rappelé que le tournoi répondait à la volonté du chef de l’État de voir éclore des infrastructures viables et des talents motivés. Ses paroles ont été ponctuées d’applaudissements nourris venus de tous les gradins.
Au-delà des médailles, l’objectif affiché était d’éveiller la conscience sportive des jeunes Bouenzis. Les entraîneurs n’ont cessé d’encourager élèves et apprentis arbitres à persévérer, convaincus qu’un département alignant vingt-trois clubs peut demain fournir l’ossature des sélections nationales et renforcer le rayonnement du Congo sur les parquets africains.
Dans les allées du gymnase, plusieurs adolescentes confiaient déjà rêver d’intégrer la DGSP. « Tout est possible avec du travail », assurait l’une d’elles, ballon sous le bras. Même enthousiasme côté garçons, où des supporters de BMC promettaient de retourner s’entraîner dès l’aube pour imiter leurs idoles du jour.
Cap sur la deuxième édition
À peine les lumières éteintes, les rumeurs vont bon train sur la deuxième édition. Les organisateurs, satisfaits mais lucides, évoquent déjà la nécessité d’élargir le format, pourquoi pas aux départements voisins, tout en conservant l’identité bouenzie qui distingue la compétition et attire un public fervent.
Les sponsors potentiels se signalent, séduits par la couverture médiatique organique générée sur WhatsApp et Instagram. De quoi augurer, selon le comité, des récompenses encore plus attractives pour les futurs vainqueurs et un impact économique bénéfique sur l’hôtellerie, la restauration et les commerces de proximité de Madingou.
En coulisses, techniciens et arbitres s’accordent sur la qualité du niveau affiché. « Si ces jeunes gardent cette rigueur, vous verrez bientôt un club de Bouenza en finale continentale », glisse un officiel du handball congolais, préférant l’anonymat mais exprimant une confiance calme dans l’avenir de la discipline.
Pour l’heure, la Bouenza savoure son succès sportif tout en mesurant le chemin parcouru. En un week-end, Madingou a démontré qu’une compétition bien organisée pouvait fédérer la jeunesse, promouvoir les valeurs d’excellence prônées par le chef de l’État et offrir au handball congolais un horizon plein d’élan.