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    Musique

    Brazzaville Accorde Ses Violons : la Fête de la Musique Met Tous d’Accord

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz5 juillet 20256 Mins à lire
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    Une effervescence polyphonique sur trois scènes

    Le 21 juin, les abords du plateau des Quinze-Ans ont vibré d’une émulation sonore rarement atteinte depuis la levée progressive des restrictions sanitaires. À l’appel de l’Institut Français du Congo, plus de deux mille spectateurs se sont répartis entre le parvis extérieur, le hall et la salle Savorgnan, chacune transformée en caisse de résonance pour des timbres que tout oppose en apparence mais que tout réunit ce soir-là : le plaisir de jouer et de célébrer l’été austral.

    Dès la tombée de la nuit, la rumeur de la foule conférait à l’évènement une atmosphère quasi-festivale. Entre les rifs de guitare saturée d’un trio de rock émergent, la tessiture feutrée d’une chanteuse de jazz formée au conservatoire de Pointe-Noire et les synthés atmosphériques d’un duo electro-folk, l’oreille n’avait guère le temps de s’enliser dans un genre unique. La promesse d’une variété musicale fut tenue avec une rigueur presque scientifique, chaque scène n’excédant jamais vingt minutes de silence.

    Un cérémonial d’ouverture planétaire

    La fête débuta par un « singalong » simultané avec 119 autres capitales dans le monde, réunies autour de l’Hymne à la joie. Pour l’occasion, un chœur éphémère, composé d’élèves de lycées publics de Moungali et de bénévoles de l’Alliance Brazzaville Chorale, a tenu la ligne mélodique pendant que le public scandait les paroles sur des cartons distribués à l’entrée. « La musique rappelle que notre avenir est forcément commun », a souligné le chef de chœur, M. Fabrice Nkoulou, salué par une ovation nourrie.

    Ce protocole, discrètement soutenu par le réseau diplomatique francophone, illustre la dimension transnationale de la manifestation. L’édition 2024 marque d’ailleurs les 42 ans d’un concept né à Paris avant de se disséminer sur les cinq continents. Brazzaville, reconnue en 2013 comme « Ville créative de la musique » par l’UNESCO, se doit de figurer parmi les places fortes de cette géographie sonore.

    Le carrefour culturel de l’Institut Français du Congo

    Dans les couloirs de l’IFC, l’odeur du bois ciré se mélangeait à celle du café torréfié, tandis que des techniciens s’affairaient pour assurer la rotation millimétrée des plateaux. Le directeur de l’institution, M. Thierry Soret, rappelle que « cet établissement est un lieu de passage presque obligé pour tout artiste en quête d’exposition régionale ». La programmation 2024, préparée depuis six mois, misait sur un équilibre subtil entre têtes d’affiche nationales et nouveaux talents issus des quartiers périphériques.

    La réussite de cette formule ne serait toutefois pas complète sans l’appui logistique des services municipaux : autorisations, sécurité et facilités de transport ont été mis en œuvre dans la perspective décrite par le ministère de la Culture et des Arts, engagé dans une politique de démocratisation de l’accès aux biens culturels. Les autorités soulignent que la culture est l’un des piliers de la diversification économique, objectif stratégique du Plan national de développement.

    Des esthétiques en dialogue intergénérationnel

    À vingt-deux heures, la scène extérieure a basculé dans les sonorités urbaines. Les punchlines d’Urba Boyz, collectif hip-hop de Talangai, ont résonné jusque sur l’avenue Amilcar-Cabral, créant un contraste saisissant avec la rumba patrimoniale du vétéran Jospinto Lubaki programmée un quart d’heure plus tard en salle Savorgnan. Loin d’un simple patchwork, cette juxtaposition témoigne d’un écosystème artistique où les genres se croisent et se répondent.

    La rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité depuis 2021, sert de fil rouge identitaire. « Nous venons cueillir l’héritage des aînés et l’infuser d’influences trap », confie la rappeuse Queen Nzinga, 25 ans, dont le titre « Ndinga » cumule déjà 300 000 écoutes en ligne. Même le jazz, représenté par le sextet AfriK-Blue, s’est aventuré vers des cadences makossa et des riffs de kora, rappelant que l’innovation musicale locale s’alimente d’un terreau panafricain.

    La jeunesse brazzavilloise, première bénéficiaire

    Sur l’esplanade, l’enthousiasme des spectateurs, majoritairement âgés de vingt à trente-cinq ans, dégageait une énergie presque studieuse : smartphones en main, ils filmaient, commentaient, créaient des stories qui, selon l’observatoire numérique DataNgo, ont généré plus de 1,2 million d’impressions en moins de douze heures. « J’assiste à la Fête de la musique depuis dix ans ; cette édition est la plus inclusive », note Marie-Éléonore, étudiante en sociologie.

    Cette dimension participative nourrit une forme d’empowerment culturel : les jeunes ne sont plus de simples consommateurs mais deviennent diffuseurs et critiques en temps réel. La proximité entre artistes et public, favorisée par l’absence de barrières physiques, contribue à forger un sentiment d’appartenance communautaire qui dépasse le simple loisir nocturne.

    Perspectives : vers une économie créative durable

    Au-delà de la ferveur, l’évènement offre un laboratoire grandeur nature pour la filière musicale congolaise. Les techniciens du son, régisseurs et créateurs de contenus ont pu tester du matériel professionnel financé partiellement par des subventions européennes et complété par des fonds publics nationaux. « Notre objectif est de créer une chaîne de valeur locale, de la formation à la distribution », souligne Mme Édith Okombi, conseillère au ministère de la Culture.

    La tenue simultanée de trois scènes a permis à vingt-quatre groupes de se produire, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2023. Les cachets, indexés sur la grille du Bureau congolais du droit d’auteur, témoignent d’une volonté de professionnaliser le secteur. Les organisateurs projettent déjà d’étendre la formule à d’autres villes comme Dolisie et Ouesso, faisant de la musique un vecteur de cohésion nationale et de rayonnement international.

    Un écho durable dans la mémoire collective

    À minuit, le dernier accord de rumba s’est évanoui sous les applaudissements, mais les rues adjacentes demeuraient animées par une foule qui, de l’avis des riverains, n’avait rien d’un déferlement désordonné. Les services de sécurité ont enregistré un taux d’incidents quasi nul, preuve qu’un événement d’ampleur peut se dérouler dans la sérénité lorsqu’il est mû par un esprit de partage.

    La Fête de la musique 2024 s’achève sur un sentiment d’accomplissement collectif : artistes, institutions et public ont démontré que la créativité congolaise peut se déployer sans renier ses racines ni céder à l’uniformisation. « Nous sortons grandis et déterminés à travailler main dans la main avec tous les acteurs du territoire », résume M. Soret. L’écho de cet engagement continuera de résonner bien au-delà du 21 juin, nourrissant l’imaginaire d’une génération convaincue que la culture est l’un des leviers les plus sûrs de l’avenir.

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