Brazzaville illumine l’avenue Bayardelle
La façade nocturne de Brazzaville s’offre un nouvel éclat. Depuis quelques jours, l’avenue Bayardelle, jadis plongée dans l’obscurité, bénéficie d’un réseau d’éclairage flambant neuf lancé par le colonel-major Michel Innocent Peya, acteur engagé du développement urbain.
Les automobilistes et piétons découvrent chaque nuit un ruban lumineux continu qui sécurise leur trajet jusqu’au cœur du quartier administratif. Fini les lampadaires défaillants et les zones d’ombre anxiogènes, place à une artère qui inspire confiance et fierté.
Un acte aligné sur la vision présidentielle
Cette initiative privée rejoint la stratégie de modernisation portée par le président Denis Sassou Nguesso, qui fait de la sécurité et de l’esthétique urbaine une priorité gouvernementale. L’éclairage public, souvent sous-estimé, s’impose ainsi comme un levier tangible de cohésion.
En soutenant de tels projets, l’exécutif démontre qu’il valorise les partenariats citoyens capables d’accélérer la transformation des infrastructures de base, sans attendre uniquement les financements publics classiques, plus longs à mobiliser.
Un axe au patrimoine historique fort
Bayardelle doit son nom à un ancien gouverneur de l’Afrique équatoriale française. L’avenue a traversé le temps, hébergeant aujourd’hui la célèbre faculté qui attire chaque jour des centaines d’étudiants, chercheurs et enseignants de diverses disciplines.
Ancien élève de cette Alma Mater, Michel Innocent Peya confie avoir voulu “renvoyer l’ascenseur” à l’établissement qui a lancé sa carrière d’économiste. Son engagement donne un nouvel élan à ce lieu où se croisent héritage colonial et savoir contemporain.
Une réponse concrète aux défis de sécurité
Avant les travaux, la circulation de nuit était jugée risquée par les riverains. Les statistiques de la préfecture annonçaient plusieurs cas de vols à l’arraché sur la portion non éclairée, notamment à la sortie des cours du soir.
Depuis l’allumage des nouveaux candélabres LED, les forces de l’ordre notent une baisse perceptible des incidents. “Une voie lumineuse décourage toujours les actes malveillants”, explique un officier de la police routière rencontré lors d’une ronde.
Tourisme et diplomatie retrouvent leurs repères
Situé à proximité des chancelleries et hôtels, le boulevard refait peau neuve à point nommé pour la prochaine saison des conférences internationales. Les délégations étrangères pourront rejoindre leurs résidences avec plus de confort et de sérénité.
Les agences de voyage locales saluent déjà une amélioration de l’image de la capitale. “Les city tours nocturnes figuraient rarement sur nos offres, désormais c’est envisageable”, confie Mireille Koumba, guide touristique, optimiste pour la haute saison.
Technologie LED et impact environnemental maitrisé
Le choix des ampoules LED, moins énergivores, répond aux engagements climatiques du pays. Le ministère de l’Environnement insiste sur la réduction de la facture électrique publique et la durée de vie prolongée du matériel.
Les techniciens ont remplacé l’ancien câblage vétuste par une installation conforme aux normes régionales. La société congolaise d’électricité assure le suivi grâce à un système de télésurveillance qui signale toute panne en temps réel.
Des riverains enthousiastes
À la sortie de la faculté, Cédric, étudiant en droit, raconte se sentir “plus libre de réviser tard”. Madame Oko, commerçante, note une hausse de fréquentation de son kiosque jusqu’à 22 heures.
Pour les chauffeurs de taxi, la visibilité accrue réduit les risques d’accident. “On distingue mieux les piétons et les nids-de-poule”, témoigne Jonas, qui sillonne la ligne centre-ville-Makélékélé chaque soirée.
Soutien institutionnel affirmé
Le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou suit le chantier depuis le premier forage. Il rappelle que le plan national de sécurité intégrée mise sur l’éclairage pour favoriser la présence policière et l’activité économique après la tombée de la nuit.
Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso encourage publiquement ces actions de mécénat urbain, citant Bayardelle comme “exemple duplicable” dans d’autres arrondissements. Plusieurs mairies songent déjà à lancer des appels à contribution similaires.
La lumière, métaphore d’un Congo tourné vers l’avenir
Dans son allocution inaugurale, Michel Innocent Peya a décrit la lumière comme symbole d’espoir. Il invite la jeunesse congolaise à “prendre le relai” en proposant des projets concrets pour embellir les quartiers et stimuler le vivre-ensemble.
Les responsables culturels préparent déjà des festivals de rue et projections en plein air sur l’avenue rénovée. L’idée est de transformer la simple circulation en expérience communautaire, valorisant les arts urbains locaux.
Vers une capitale lumière en Afrique centrale
Brazzaville multiplie les chantiers similaires, du rond-point de Moungali aux berges du fleuve. Le leadership de Denis Sassou Nguesso, fondé sur un axe modernisation-sécurité, ambitionne de positionner la ville comme référence régionale de l’éclairage intelligent.
Avec Bayardelle pour vitrine, la capitale montre qu’une collaboration entre État, collectivités et citoyens peut accélérer le progrès. Une avenue lumineuse devient ainsi le témoin concret d’une trajectoire nationale où innovation et patrimoine avancent côte à côte.