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    Politique

    Brazzaville-Washington : chronique (im)prévisible d’une entente à saisir

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz8 juillet 20256 Mins à lire
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    Une amitié revisitée sous le signe du pragmatisme

    Au crépuscule de son mandat, l’ambassadeur Eugene S. Young dresse un bilan teinté d’optimisme mesuré. « Le potentiel de développement de la République du Congo est exceptionnel », confie-t-il, saluant l’hospitalité des Congolais et la constance du gouvernement dans la recherche de convergences (LDB 2024). Loin des déclarations de principe, les deux capitales cultivent un réalisme assumé : la Maison-Blanche voit dans Brazzaville un pivot de stabilité au cœur du Golfe de Guinée, tandis que le Congo souhaite diversifier ses partenariats sans renier ses alliances historiques. Cet alignement d’intérêts crée un terreau fertile pour des initiatives à fort contenu technologique et social, spécialement orientées vers la jeunesse urbaine.

    La relecture de la coopération s’inscrit dans une séquence internationale mouvante. Les réformes américaines en matière d’aide publique au développement cherchent désormais à maximiser l’effet de levier pour les économies récipiendaires. De son côté, le Congo promeut le « fait chez nous » en valorisant les chaînes de valeur locales. Les conseillers de la présidence à Brazzaville rappellent que « l’objectif est d’attirer des capitaux sans hypothéquer la souveraineté économique ». Le mot-clé est donc pragmatisme ; il transcende les cycles électoraux et renvoie à la logique du bénéfice mutuel.

    Le socle sécuritaire, une constante stratégique

    Depuis les exercices Flintlock et Obangame Express jusqu’aux sessions de formation des garde-côtes à Pointe-Noire, la coopération militaire illustre une interdépendance discrète mais décisive. Washington soutient la montée en puissance des forces spéciales congolaises, notamment dans la lutte contre la piraterie et le terrorisme transfrontalier. En échange, Brazzaville offre un point d’ancrage géopolitique jugé « crucial » par le Commandement américain pour l’Afrique.

    Les retombées ne se mesurent pas qu’en équipements ou en manœuvres conjointes ; elles se traduisent par des passerelles professionnelles pour de jeunes officiers, invités chaque année dans les académies de Caroline du Sud ou de l’Arizona. Ces allers-retours forgent une confiance interpersonnelle qui, à terme, réduit les frictions régionales et conforte la vocation du Congo à jouer le rôle de médiateur, notamment dans les crises frontalières autour du fleuve Oubangui.

    Partenariats éducatifs et sanitaires, leviers de « soft power »

    Le programme « Cantines Scolaires », financé conjointement par l’Agence américaine pour le développement international et le Programme alimentaire mondial, a augmenté la fréquentation dans les zones rurales de près de quarante pour cent. Dans le même élan, des bourses Fulbright réinventées ciblent désormais les filières des énergies renouvelables et du digital, deux créneaux porteurs pour la jeunesse congolaise diplômée.

    En santé, les investissements cumulés des États-Unis dépassent les quatorze milliards de francs CFA sur la seule année 2024. Au-delà des chiffres, l’approche privilégie la capacitation : transferts de compétences en gestion hospitalière, plateformes de télémédecine coconstruites avec la Faculté des sciences de la santé de Brazzaville, et soutien à la recherche sur les zoonoses. L’alignement avec le Plan national de développement sanitaire garantit la durabilité de ces avancées.

    L’agenda économique, objet d’une diplomatie des opportunités

    Pour les économistes, le volume actuel des échanges commerciaux – environ 220 millions de dollars en 2023 – reste modeste au regard du potentiel agricole et minier du Congo. Les missions de prospection menées par la Chambre de commerce américaine se fixent donc un triple cap : appui aux PME innovantes, financement des infrastructures vertes et ouverture du marché des capitaux à Brazzaville. Dans les couloirs du ministère congolais des Finances, l’on souligne que « la crédibilité budgétaire et la lutte anti-corruption sont devenues des arguments aussi décisifs que les avantages fiscaux ».

    Le secteur privé congolais mise, lui, sur l’essor de la fintech et du e-commerce pour accélérer sa transformation. Le programme Prosper Africa, relancé à l’été 2024, promet des garanties d’investissement couvrant les jeunes pousses qui exportent vers les États-Unis. Pour de nombreux start-uppers de Pointe-Noire et de Dolisie, cette fenêtre représente une première passerelle vers la Silicon Valley sans renoncer aux incubateurs locaux.

    Diplomatie climatique et valorisation du Bassin du Congo

    Le retrait progressif du programme CARPE, après près de 800 millions de dollars investis depuis 1995, n’annonce pas un désengagement. Les négociateurs travaillent déjà à un mécanisme de financement mixte, associant banques multilatérales, entreprises forestières certifiées et collectivités locales. Objectif : transformer la forêt congolaise en véritable capital naturel, générateur de crédits carbone structurés et de tourisme scientifique.

    Cette orientation s’accorde avec la vision nationale de l’économie verte, soutenue par le président Denis Sassou Nguesso, pour qui la protection de l’écosystème équivaut à une assurance pour les générations futures. Les États-Unis, qui ambitionnent la neutralité carbone à l’horizon 2050, voient dans le Bassin du Congo un partenaire évident afin d’équilibrer leur propre bilan climatique.

    La question migratoire, entre souveraineté et dialogue

    La suspension temporaire de certains visas américains a suscité des interrogations légitimes parmi les candidats au voyage. Washington insiste : il s’agit d’une mesure technique destinée à endiguer les dépassements de séjour. Les autorités congolaises privilégient une position de collaboration, en sensibilisant les voyageurs et en modernisant les procédures d’état civil pour faciliter le retour éventuel des ressortissants.

    Ce dossier démontre que la mobilité internationale n’est plus unidimensionnelle. L’émigration peut devenir une ressource lorsqu’elle s’appuie sur des programmes de retours qualifiés et sur la diaspora qui investit dans les incubateurs technologiques de Brazzaville. La prochaine révision des règles de loterie des visas pourrait, selon les observateurs, amplifier cette dynamique si un cadre de responsabilité partagée est consolidé.

    Perspectives pour la jeunesse congolaise et l’entrepreneuriat

    Les jeunes adultes, qui composent plus de soixante pour cent de la population, se trouvent au centre du partenariat Brazzaville-Washington. Dans la foulée du Sommet Afrique-États-Unis pour les PME, un guichet unique d’orientation a été inauguré au sein de l’ambassade américaine ; il conseille en temps réel les créateurs d’entreprise sur l’accès aux financements, la propriété intellectuelle et la conformité douanière.

    Aux dires d’Eugene S. Young, « le moment est venu pour les entrepreneurs congolais de capitaliser sur les synergies transatlantiques ». Pour y parvenir, la communauté d’affaires plaide pour un assouplissement des régulations et une digitalisation complète des services publics. Des signaux encourageants proviennent déjà de la plateforme e-Regul tenue par l’Agence pour la promotion des investissements, où les délais de création d’une SARL sont passés de quarante-cinq à quinze jours. Autant d’indices qui laissent présager une phase de croissance plus inclusive, nourrie par la coopération internationale mais pilotée depuis Brazzaville.

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