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    Home»Économie»Campus et CV : Brazzaville invente le diplôme qui embauche (on y croit)
    Économie

    Campus et CV : Brazzaville invente le diplôme qui embauche (on y croit)

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz30 juin 20254 Mins à lire
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    Un rendez-vous stratégique pour le capital humain congolais

    Le 30 juin, au Palais des congrès de Brazzaville, un parterre dense d’étudiants, de membres du gouvernement, de chefs d’entreprise et de partenaires techniques s’est levé lorsque le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a déclaré ouvertes les assises nationales consacrées à l’employabilité et à l’entrepreneuriat des étudiants. Durant deux jours, panels interactifs et échanges francs doivent ausculter un écosystème universitaire souvent jugé éloigné des réalités économiques. En désignant cette rencontre comme « un nouveau pacte », le chef du gouvernement a fixé le horizon : transformer les salles de cours en premiers maillons de la chaine de valeur productive nationale.

    Réformer l’université pour une économie en mutation

    Devant l’auditoire, la ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Delphine Edith Emmanuel, a rappelé le sens de l’urgence. Selon elle, la société congolaise connaît « une mutation rapide, marquée par la diversification de l’économie, la transition numérique et l’ambition de l’industrialisation ». D’où l’impératif de programmes davantage professionnalisants, capables d’insuffler chez les diplômés des compétences transférables et une culture entrepreneuriale. Les réformes déjà engagées – création de licences professionnelles, renforcement des stages obligatoires, plateformes de suivi des diplômés – seront évaluées, amplifiées ou réorientées à l’aune des conclusions de ces assises.

    Le secteur privé, chaînon indispensable de la nouvelle donne

    La présence active de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo a constitué l’un des temps forts de la première journée. « Le secteur privé est prêt à co-construire des cursus qui intègrent nos besoins concrets », a assuré sa secrétaire générale Nancy Chenard, plaidant pour des conventions tri-partites université-entreprises-État. Plusieurs chefs d’entreprises ont, dans la foulée, proposé la mise à disposition de tuteurs industriels, l’ouverture de laboratoires partagés et la création d’un fonds de démarrage pour start-up étudiantes. La dynamique ainsi esquissée répond à un constat : l’embauche effective passe désormais par des expériences professionnelles précoces et par la maîtrise d’outils industriels réels.

    L’Unesco, aiguillon international et garant de bonnes pratiques

    Représentante de l’Unesco à Brazzaville, Fatoumata Marega a salué « une initiative alignée sur l’Objectif de développement durable n°8 relatif au travail décent ». L’agence onusienne soutient déjà la modernisation de plusieurs laboratoires numériques et finance un programme pilote d’innovation pédagogique dans deux universités publiques. « L’enjeu, a-t-elle précisé, est de faciliter le passage d’une mentalité de fonctionnariat à une logique d’entrepreneuriat productif ». À travers son expertise comparative, l’Unesco offre aussi un regard extérieur permettant de benchmarker les avancées congolaises sur celles d’autres pays d’Afrique centrale.

    Voix étudiantes : attentes, scepticismes et volontés d’agir

    Devant la tribune, Chérubin Ibara, président de l’Union des élèves et étudiants du Congo, a salué « un moment à ne pas manquer pour refonder la promesse républicaine d’ascension sociale par le savoir ». Les étudiants interrogés estiment toutefois indispensable de garantir la pérennité des engagements. « Nous voulons des stages rémunérés qui débouchent réellement sur un emploi », confie Nathalie, étudiante en économie. Dans les couloirs, on évoque également la nécessité de dispositifs financiers souples pour tester des idées de micro-entreprises dès la deuxième année de licence. Le dialogue semble ouvert, mais la jeunesse réclame désormais des indicateurs publics de suivi.

    Une dimension macroéconomique assumée par le gouvernement

    Selon les chiffres publiés en mai par le ministère des Finances, près de 60 % des jeunes diplômés recherchent un emploi plus d’un an après l’obtention de leur titre. Réduire ce taux est devenu une priorité macroéconomique : un capital humain sous-employé pèse sur la productivité et accentue la dépendance vis-à-vis des importations de compétences. En intégrant l’entrepreneuriat dans les maquettes pédagogiques, l’exécutif vise également à densifier le tissu de PME locales, pierre angulaire de la diversification inscrite dans le Plan national de développement 2022-2026.

    Cap sur une feuille de route partagée

    À l’issue des assises, un document de synthèse doit formaliser des engagements précis : calendrier de révision des curricula, quotas de stages en entreprises, mécanismes d’incubation universitaire et système d’évaluation annuel. Le Premier ministre a annoncé la création d’un comité interministériel chargé de suivre la mise en œuvre. Si la réussite dépendra de financements soutenus et d’une gouvernance inclusive, l’élan actuel témoigne d’une volonté politique de consolider le maillon formation-emploi, condition sine qua non de la compétitivité congolaise à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine. Dans les amphithéâtres comme dans les ateliers de production, l’heure est désormais à la conjugaison d’un même verbe : transformer.

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