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    Home»Politique»Catastrophes : la résilience au prix du CFA
    Politique

    Catastrophes : la résilience au prix du CFA

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz16 juillet 20255 Mins à lire
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    Un atelier sous le signe de la résilience

    Sous les plafonds lumineux d’un hôtel du centre-ville de Brazzaville, une centaine de visages concentrés ont partagé, trois jours durant, le même mot d’ordre : résilience. Du 8 au 10 juillet 2025, cadres ministériels, experts du Programme des Nations unies pour le développement et représentants de la Croix-Rouge ont scellé le texte définitif de la Stratégie nationale de relèvement post-catastrophes et de préparation aux crises futures 2025-2030. Cette version révisée confère au Congo, selon la directrice de l’assistance humanitaire Mme Carine Ibatta, « une boussole collective pour transformer chaque choc en levier de développement responsable ».

    L’initiative, entamée en 2021, répond à la recrudescence d’événements extrêmes. Les inondations de 2023 puis 2024, qui ont submergé des quartiers entiers de Makotipoko à Ignié, ont achevé de convaincre les autorités : l’improvisation n’est plus tenable face à un climat qui bouscule les calendriers agricoles, fragilise les infrastructures et déstabilise les jeunes ménages urbains.

    Un diagnostic affûté des vulnérabilités

    Les travaux préparatoires se sont appuyés sur une évaluation approfondie des besoins post-catastrophe réalisée conformément à la méthodologie PDNA. Les chiffres ne laissent guère de place à l’approximation : entre 2020 et 2024, les dommages directs liés aux inondations dépassent 120 milliards FCFA, sans compter les pertes de récoltes estimées à 15 % du PIB agricole. Les zones périurbaines, où se concentre une jeunesse en quête d’emploi, subissent les plus fortes expositions aux crues et aux coulées de boue.

    Ce constat a conduit les auteurs du document à hiérarchiser les menaces : d’abord l’hydro-climatique, puis les risques technologiques associés au transport d’hydrocarbures dans le corridor Pointe-Noire–Brazzaville, enfin la vulnérabilité sanitaire accentuée par les flambées de maladies hydriques. « La cartographie obtenue nous permet de savoir où chaque franc doit atterrir pour produire un maximum de sécurité », résume Joseph Pihi, analyste au PNUD.

    Axes stratégiques : du béton au bouturage social

    La stratégie articule deux pôles indissociables. Le premier, le relèvement proprement dit, envisage la reconstruction des ponts effondrés, la réhabilitation des forages, l’implantation de micro-réseaux solaires et la construction d’écoles surélevées capables d’accueillir des réfugiés climatiques temporaires. Ces opérations, jugées prioritaires pour la période 2025-2026, mobiliseront près de 60 % de l’enveloppe globale.

    Le second pôle anticipe la crise suivante. Inspiré du Cadre de Sendai, il prévoit un système d’alerte précoce multirisques, la mise à jour des plans de contingence et la création d’un fonds d’urgence qui pourra être déclenché en moins de quarante-huit heures. En filigrane, le texte insiste sur la relance des moyens de subsistance : agriculture intelligente face au climat, élevage résistant aux températures élevées, pisciculture en eau contrôlée. Cette articulation entre béton et bouturage social rappelle que la résilience ne se limite plus aux digues mais s’étend aux filets de sécurité économiques.

    Financement : la quadrature des 156,7 milliards

    Le montant global, évalué à 156,7 milliards FCFA pour la seule première tranche, suscite naturellement des questions. L’État s’engage à fournir une contribution de référence, consolidée par la loi de finances 2026, tandis que le PNUD et les agences sœurs des Nations unies apporteront un soutien technique et fiduciaire. Des partenaires bilatéraux, notamment la Banque africaine de développement, ont déjà manifesté un intérêt conditionné à la transparence des procédures et à un suivi-évaluation en temps réel.

    Pour rassurer, le gouvernement a proposé la mise en place d’un tableau de bord public, accessible via une application mobile, permettant de suivre chaque décaissement et chaque chantier. Une mesure saluée par plusieurs organisations de jeunesse, qui voient dans cette transparence un moyen de renforcer la confiance et d’ouvrir des opportunités d’emplois locaux, notamment dans les filières du BTP vert.

    Gouvernance et inclusion : la colonne vertébrale

    Au-delà des chiffres, la réussite tiendra à la qualité de la gouvernance. Le document clarifie les rôles : le ministère des Affaires sociales conserve la coordination générale, le ministère des Finances pilote le guichet de financement, tandis que les collectivités territoriales assurent la mise en œuvre de proximité. Un comité consultatif, incluant société civile, organisations de femmes et associations de personnes handicapées, sera associé à chaque grande étape. Mme Ibatta insiste : « La résilience n’est pas un slogan ; elle se mesure à l’inclusion des plus vulnérables ».

    La dimension genre s’invite dans toutes les lignes budgétaires. Les futures écoles résilientes devront comporter des espaces sanitaires adaptés aux adolescentes, et les centres de santé renforcés devront garantir l’accès aux soins maternels même en période de crue. Cette attention aux détails vise à consolider l’appropriation communautaire, facteur clé de pérennité selon les experts.

    Regard prospectif : de la théorie à la digue concrète

    Avec cette feuille de route, Brazzaville affiche l’ambition de passer d’une gestion réactive à une culture de la prévention. Les jeunes générations, fortement présentes sur les réseaux sociaux, seront mises à contribution par des campagnes citoyennes de reportages participatifs destinées à signaler les points noirs avant qu’ils ne se transforment en foyers de catastrophe.

    Si certains analystes évoquent la pression que fera peser la dette sur les finances publiques, d’autres rappellent que chaque CFA investi aujourd’hui permettra d’en économiser plusieurs demain. Le représentant résident adjoint du PNUD se montre confiant : « Le Congo se donne les moyens d’un leadership sous-régional en matière de gouvernance des risques ». À l’heure où l’Afrique centrale cherche des modèles crédibles pour conjuguer développement et sécurité climatique, la stratégie congolaise représente, à tout le moins, un laboratoire grandeur nature dont les résultats seront observés de près sur le continent.

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