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    Musique

    Ces DJs qui boudent le son local : mythe ou réalité ?

    By Brazzabuzz20 septembre 20255 Mins à lire
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    La scène locale cherche un second souffle

    Les conversations de bars à Brazzaville reviennent toujours sur la même question : pourquoi entend-on si peu de titres 100 % made in Congo dans les clubs ? Les statistiques de plateformes montrent une légère baisse de part de marché depuis trois ans.

    Pourtant, les artistes urbains cartonnent. Tidiane Mario ou Afara Tsena totalisent des millions de streams. L’écart se creuse plutôt pour la rumba et les groupes historiques, moins relayés sur les pistes de danse que durant l’âge d’or de Pamélo Mounka ou Zao.

    Le public, lui, reste attaché à ces sonorités. Beaucoup avouent « shazamer » les oldies pour retrouver les chansons oubliées. Le potentiel est là, mais il manque un vecteur de diffusion régulier.

    Les DJs, influenceurs avant l’heure

    Un programmateur radio peut ajouter un single par jour. Un DJ, lui, déclenche directement la réaction physique du public. « Une track qui fait lever la main, je la rejoue quinze fois dans le mois », confie DJ Kriss, résident dans un lounge de Poto-Poto.

    Par leur proximité avec la clientèle, les DJs filtrent les tendances et valident les tubes avant les algorithmes. Historiquement, ce sont eux qui ont popularisé le coupé-décalé ivoirien ou l’amapiano sud-africain bien avant leur passage télé.

    En théorie, cet effet levier devrait profiter aux artistes du cru. Mais, dans les faits, les sets locaux plafonnent parfois à 15 % de musique congolaise selon une enquête menée auprès de vingt cabarets de la capitale.

    La facilité d’une playlist sécurisée

    Plusieurs DJ interrogés reconnaissent céder à la solution de confort. « Si je lance Burna Boy, tout le monde chante. Avec un titre méconnu, je prends un risque commercial », reconnaît DJ N’Kolo, booké sur des mariages premium.

    Le volume de nouvelles sorties étrangères, la force des clips YouTube et la puissance des majors nigérianes pèsent également. Les plateformes livrent chaque vendredi des play-lists prêtes à l’emploi, souvent dépourvues d’artistes congolais.

    Sans relais industriel équivalent, nos labels indépendants peinent à fournir du contenu promo adapté aux sets : versions clean, intros courtes, stems pour remix. Le DJ, faute d’outil, zappe l’étape découverte.

    Concurrence directe de la RDC et offensive afrobeats

    Le marché brazzavillois partage une longue histoire musicale avec Kinshasa. Depuis les années 1960, les catalogues se confondent. Résultat : les hits RD congolais s’imposent naturellement dans les fêtes et brouillent la visibilité du produit national.

    L’arrivée de l’afrobeats nigérian ajoute une couche supplémentaire. Les sons calibrés pour TikTok, propulsés par des budgets marketing conséquents, occupent les premières places des charts africains. Un DJ préfère surfer sur cette vague plutôt que d’essayer un titre local moins exposé.

    Pourtant, des passerelles sont possibles. « La rumba, c’est du storytelling ; l’afrobeats, c’est de la vibe. Mixer les deux crée une expérience unique », estime la productrice Merveille Koumba, convaincue que l’innovation peut venir de collaborations transfrontalières.

    Des pépites passées sous les radars

    L’album Ligne rouge de Patrouille des Stars, lancé en début d’année, affiche déjà des retours enthousiastes sur les réseaux. Mais peu de soirées l’ont intégré à leur warm-up. Même constat pour Nzéla ya ébendé de Cedro la Loi, virale sur TikTok, rarissime en club.

    Extra Musica, de retour avec un single festif, attend toujours de passer dans les sets after-work d’Impfondo à Pointe-Noire. Les fans se rabattent alors sur le streaming, créant un décalage entre écoute privée et expérience collective.

    Cet embouteillage prouve que le problème n’est pas la qualité artistique mais la passerelle manquante. « Je découvre souvent les nouveautés locales grâce aux stories Instagram, jamais dans les lounges », regrette Inès, étudiante à l’Université Marien-Ngouabi.

    Éduquer, former, connecter

    Plusieurs initiatives émergent. L’association Congolese DJ Union prépare des ateliers mensuels autour de la sélection locale, avec accès à des packs promotionnels fournis par les labels. Objectif : rendre la quête de nouveautés plus simple.

    Parallèlement, le Centre culturel de Pointe-Noire propose des masterclass sur le droit d’auteur et les métadonnées afin que chaque titre soit correctement tagué sur les plateformes, facilitant la recherche par BPM ou ambiance.

    Les maisons de disques nationales planchent aussi sur un pool de remixes officiels. « Un track afropop version amapiano booste nos chances d’entrer dans les sets internationaux », soutient Elie Dibakala, manager d’artiste.

    Responsabilité partagée, opportunité collective

    Pointer les DJs du doigt serait réducteur. Le déficit promotionnel résulte d’une chaîne où chaque maillon compte : production, communication, distribution, mais aussi attentes du public.

    Une dynamique semble néanmoins s’amorcer. Les soirées 100 % Congo, de plus en plus courues, affichent complet le week-end. En parallèle, certaines radios programment des « heures locales » qui stimulent la curiosité des auditeurs.

    « Dès qu’un DJ tente un son nouveau, le public suit, à condition que la vibe soit bonne », assure DJ Ludo, habitué du quartier Talangaï. Le message est clair : l’audace paye et le dancefloor reste le meilleur test.

    Vers un retour du “soft power” musical

    Derrière la question de la playlist se cache un enjeu d’influence culturelle. Durant les décennies 1970-1990, la rumba congolaise exportait l’image d’un pays créatif. Réactiver ce capital symbolique contribuerait aussi à l’attractivité touristique et économique.

    Les institutions culturelles misent sur des festivals hybrides, mêlant stars locales et têtes d’affiche africaines. Cette programmation mixte garantit des flux de public tout en offrant une rampe de lancement à la nouvelle garde congolaise.

    À terme, la multiplication de ces événements pourrait rétablir l’équilibre dans les clubs, sur les ondes et, surtout, dans l’imaginaire collectif d’une jeunesse avide de repères made in Congo.

    DJs, à vos platines !

    Le dernier mot revient à ceux qui tiennent la console. Ajouter un titre congolais par set, annoncer l’artiste au micro, partager la tracklist sur les réseaux : autant de gestes simples qui peuvent changer la donne.

    Le public, de Brazzaville à Paris, n’attend qu’une impulsion pour vibrer sur ses propres couleurs musicales. Quand les BPM locaux résonneront plus fort, c’est tout un écosystème créatif qui gagnera en visibilité et en fierté.

    Abidjan Afrobeats Extra Musica Musique congolaise Patrouille des Stars
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