Close Menu
brazzabuzz.com
    ça fait le Buzz

    Le Trône marocain fait sa propre pub, et ça marche

    30 juillet 2025

    Le Congo, ce géant vert que l’on croit petit

    30 juillet 2025

    Du Niari au Sahel : le soft power de Brazzaville

    30 juillet 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    brazzabuzz.com
    • Accueil
    • Musique
    • Économie
    • Politique
    • Environnement
    • Sport
    • Événements
    • Santé
    YouTube Facebook X (Twitter)
    brazzabuzz.com
    Home»Politique»Coges à l’école publique congolaise : entre promesse de démocratie et rigueur de gestion
    Politique

    Coges à l’école publique congolaise : entre promesse de démocratie et rigueur de gestion

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz3 juillet 20256 Mins à lire
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    De Kintélé à la salle de classe : une concertation nationale stratégique

    Pendant trois jours, du 12 au 14 juin 2025, la cité de Kintélé a troqué sa quiétude fluviale pour le bourdonnement studieux d’un atelier de réflexion de haut niveau. Autour du ministre Jean-Luc Mouthou, responsables administratifs, experts financiers et représentants des collectivités locales ont ébauché les derniers contours de l’implantation des Comités de gestion, dits Coges, dans l’ensemble des établissements scolaires publics. Conçues comme instances de concertation et d’appui, ces structures incarnent la volonté d’associer chaque acteur du système éducatif à la prise de décision et au suivi des résultats scolaires. En filigrane, il s’agit d’ancrer l’école au cœur de sa communauté et de renforcer la confiance entre État, enseignants et parents.

    La démarche s’inscrit dans la continuité des réformes engagées dans le secteur de la santé, où les Comités de gestion sanitaire ont déjà fait leurs preuves en matière de gouvernance de proximité. Appuyé par le Programme accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes, financé par la Banque mondiale, le ministère entend transposer au domaine éducatif un modèle participatif éprouvé, tout en l’adaptant aux spécificités pédagogiques et sociales propres à chaque localité.

    De la santé à l’école : une transposition méthodique d’un modèle participatif

    Le choix d’étendre le dispositif Coges au secteur scolaire trouve ses racines dans les succès mesurés au sein des formations sanitaires publiques. Les statistiques du ministère de la Santé indiquent en effet un taux d’implication communautaire accru de 35 % depuis la mise sur pied des organes de cogestion. Les équipes pédagogiques entendent capitaliser sur cette dynamique pour rationaliser la gestion des ressources, améliorer le climat scolaire et rehausser la qualité des apprentissages.

    L’expérience médicale a toutefois révélé la nécessité d’un encadrement juridique solide. Conscient de cet impératif, le gouvernement a promulgué le décret n° 2024-2947 du 30 décembre 2024, qui fixe les missions, la composition et les modalités de fonctionnement des Coges scolaires. Ce texte garantit la représentativité des diverses parties prenantes, tout en prévoyant des mécanismes de contrôle interne et de reddition des comptes.

    Un socle juridique et institutionnel clarifié

    Au cœur du dispositif, le décret consacre trois principes directeurs : transparence, participation et redevabilité. Chaque Comité sera présidé par le chef d’établissement, assisté d’un bureau où siégeront enseignants élus, représentants de parents, délégués d’élèves majeurs et autorités locales. Les Coges disposeront d’un budget de fonctionnement distinct, alimenté par des dotations publiques, des contributions volontaires et, le cas échéant, des partenariats avec le secteur privé.

    Pour pallier tout risque d’inflation bureaucratique, le ministère a prévu un manuel de procédures unifié, inspiré des standards internationaux de bonne gouvernance. Ce guide détaille la tenue des réunions, la publication des procès-verbaux et les indicateurs de performance à suivre, notamment le taux de rétention des élèves, l’entretien des infrastructures et la disponibilité matérielle.

    Une mosaïque d’acteurs mobilisés pour la réussite scolaire

    La configuration pluridisciplinaire du conclave de Kintélé illustre la conscience qu’a l’État de l’interdépendance des politiques publiques. Aux côtés des cadres du ministère de l’Enseignement, des représentants des Finances, de l’Intérieur, des départements et municipalités ont débattu de la complémentarité entre le financement centralisé et l’autonomie locale. Dans une déclaration, Jacques Ississongo, préfet inspecteur général, a salué « l’instauration d’une démocratie participative qui permet aux populations de suivre la gestion des affaires scolaires qui les concernent directement ».

    Au-delà des institutions, la jeunesse est évidemment appelée à occuper une place pivot. À l’issue des discussions, une clause spécifique stipule que deux délégués d’élèves, dont au moins une jeune femme, siègeront avec voix consultative. Il s’agit de cultiver très tôt l’esprit de responsabilité citoyenne et d’encourager la parité, valeurs que le Congo promeut sur la scène continentale.

    Des défis logistiques aux leviers de performance : la route est balisée

    La volonté politique est intacte, mais plusieurs défis subsistent. D’abord, la formation des membres des futurs Coges doit être suffisamment approfondie pour garantir l’efficacité de la prise de décision. Selon un rapport interne, près de six mille personnes devront être formées d’ici la fin de l’année scolaire 2025-2026. Ensuite, la question du suivi budgétaire réclame une numérisation accrue des procédures, afin de limiter les risques de déperdition de ressources.

    Pour relever ces défis, le ministère envisage une plateforme numérique de gestion documentaire, accessible même dans les zones rurales grâce à la montée en puissance de la couverture internet 4G. En parallèle, un programme de mentorat sera confié à des inspecteurs pédagogiques chevronnés, chargés d’accompagner les Coges dans leurs premières évaluations trimestrielles.

    Perspectives générationnelles et citoyenneté active

    Dans les campus urbains comme dans les lycées des plateaux Batéké, on perçoit un intérêt croissant des jeunes pour des mécanismes leur offrant voix au chapitre. À Brazzaville, Flore Ngodi, étudiante en sciences de l’éducation, estime que « la présence des parents et des élèves dans la gestion favorise la confiance mutuelle et permet de résoudre les problèmes à la base ».

    Cette appropriation citoyenne pourrait également soutenir les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, en matière d’autonomisation de la jeunesse et de promotion d’une éducation de qualité. En outre, elle répond à l’ambition présidentielle d’un capital humain robuste, moteur de la diversification économique.

    Vers une culture du résultat partagée

    En clôturant l’atelier, le ministre Jean-Luc Mouthou a rappelé que « le chemin vers une gouvernance éducative participative, responsable et performante exige des efforts continus ». Ces propos traduisent la vigilance avec laquelle le gouvernement entend suivre la mise en œuvre de la feuille de route adoptée. Les indicateurs clés seront publiés chaque semestre, un gage de transparence susceptible de conforter l’adhésion citoyenne.

    Si l’éducation est un investissement sur le long terme, la clarté des règles et l’implication effective des parties prenantes constituent déjà un dividende immédiat : celui de la confiance. À l’orée de l’année scolaire 2025-2026, l’institution des Coges n’apparaît plus comme une promesse lointaine, mais comme un chantier collectif dont la réussite dépendra autant de la rigueur institutionnelle que de l’engagement des communautés. Aux enseignants, parents et apprenants de transformer cette architecture en levier tangible de progrès.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Brazzabuzz

    Sur le même thème

    Politique 30 juillet 2025

    Le Trône marocain fait sa propre pub, et ça marche

    Politique 30 juillet 2025

    Du Niari au Sahel : le soft power de Brazzaville

    Politique 30 juillet 2025

    Congo-Brazzaville : le rail ne rouille pas

    Politique 30 juillet 2025

    Bras céleste: le Vatican salue Brazzaville

    Politique 29 juillet 2025

    Deux sceaux, un palais : diplomatie au Congo

    Politique 27 juillet 2025

    Réforme Onu : l’Afrique frappe enfin à la porte

    Comments are closed.

    Infos à ne pas manquer
    Politique 30 juillet 2025

    Le Trône marocain fait sa propre pub, et ça marche

    Fête du Trône 2024 : une adresse suivie depuis Brazzaville Le 29 juillet dernier, le…

    Le Congo, ce géant vert que l’on croit petit

    30 juillet 2025

    Du Niari au Sahel : le soft power de Brazzaville

    30 juillet 2025

    Brazzaville au cœur d’un paradis méconnu

    30 juillet 2025
    Réseaux sociaux
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube

    BrazzaBuzz, c’est le média 100 % digital, 100 % jeune et 100 % Congo-Brazzaville.
    Notre mission : te connecter à l’actu qui te parle, te concerne et te fait réagir.
    BrazzaBuzz.com – Le média qui fait vibrer le Congo.

    Dernières Infos

    Le Trône marocain fait sa propre pub, et ça marche

    30 juillet 2025

    Le Congo, ce géant vert que l’on croit petit

    30 juillet 2025

    Du Niari au Sahel : le soft power de Brazzaville

    30 juillet 2025
    Événements à Brazzaville
    YouTube Facebook X (Twitter)
    • Contact
    • Partagez une info
    • Partagez une vidéo
    • Politique de confidentialité
    • Publicité sur BrazzaBuzz.com
    © 2025 BrazzaBuzz

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.