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    Environnement

    Congo-Brazzaville : sous nos baskets, un territoire plus vaste que nos rêves

    By Brazzabuzz9 juillet 20255 Mins à lire
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    Aux frontières d’une géographie méconnue

    Traversé par l’Équateur et bordé par l’Atlantique, le Congo-Brazzaville demeure, pour nombre de ses propres citoyens, une carte lointaine tapissée de noms de rivières et de plateaux. Pourtant, plus de la moitié de la population vit aujourd’hui dans les villes, concentrée autour de Brazzaville et Pointe-Noire, deux pôles urbains séparés par une étendue verte de plusieurs centaines de kilomètres. Cette dualité ville-hinterland nourrit une question cruciale : comment la jeunesse, appelée à représenter près de 70 % de la population dès 2030, peut-elle se réapproprier l’espace national au-delà des limites périmétriques de l’asphalte ?

    La bande côtière : 160 kilomètres de défis et d’opportunités

    Le littoral congolais, mince fascia de sable d’à peine quarante milles entre Gabon et Cabinda, est dominé par la houle de la puissante remontée de Benguela. Sous l’écume, les barres sableuses compliquent encore la navigation, obligeant le Kouilou-Niari à divaguer avant de s’offrir à l’océan. Dans un entretien accordé au Centre national de la recherche scientifique et technologique, la climatologue Adélaïde Malonga souligne que « la gestion intégrée de cette frange côtière décidera de la résilience des communes de Madingo-Kayes et de Nzambi face à l’érosion marine ». Capter l’énergie des vents, développer l’aquaculture durable et valoriser le tourisme de mémoire autour de la route historique du vieil embarcadère constituent autant de pistes encore sous-explorées.

    Mayombé : le massif discret qui protège la plaine

    À une vingtaine de kilomètres à l’est de la côte, le relief s’élève subtilement jusqu’à former le massif du Mayombé. Ses crêtes modérées, culminant à 903 mètres au mont Bérongou, jouent un rôle régulateur sur le microclimat régional, interceptant les alizés humides qui alimentent les forêts sempervirentes. « Le relief congolais est un palimpseste où chaque génération peut lire sa propre histoire », rappelle le géomorphologue Benjamin Mavoungou. Les filons de manganèse du Mayombé, prospectés dès les années 1950, restent aujourd’hui surveillés afin de concilier extraction responsable, conservation de la biodiversité et création d’emplois locaux.

    La vallée du Niari : un corridor stratégique entre terre et mer

    Large de près de deux cents kilomètres, la dépression du Niari constitue une brèche naturelle entre littoral et plateaux intérieurs. Historiquement, elle a servi de couloir de passage pour la voie ferrée Congo-Océan, dont la rénovation progressive devrait, selon le ministère des Transports, s’achever dans la décennie à venir. Au-delà du rail, la plaine abrite des sols alluvionnaires propices au maïs, au soja et au maraîchage intensif. La start-up agrotech « Terres de l’Ogooué » y expérimente déjà des capteurs d’humidité connectés, preuve que la transition numérique peut se conjuguer avec le retour à la terre.

    Plateaux Batéké : des savanes aux portes de Brazzaville

    En remontant vers le nord-est, le voyageur découvre les Plateaux Batéké, à la fois tapis d’herbes hautes et réseau de vallées encaissées sculptées par la Léfini et ses affluents. Cette mosaïque de sables ferrugineux, de latérites rouges et de poches d’argile dessine un territoire fragile. Les éleveurs sédentaires y côtoient des pasteurs transhumants, tandis que de jeunes diplômés en écotourisme imaginent des pistes cyclables sur crêtes afin d’offrir aux visiteurs un panorama inédit sur l’horizon des savanes. Selon une étude de l’Université Marien-Ngouabi, la croissance verte dans cette zone passerait par des plantations d’acacias associées à l’apiculture, un modèle à faible impact qui séquestre du carbone tout en générant des revenus.

    Le bassin du Congo : 155 000 km² de plaines inondables à réhabiliter

    Au nord-est du pays s’étire une vaste plaine humide correspondant au bord occidental du bassin du fleuve Congo. Chaque saison des pluies, l’Ubangi et la Likouala se répandent sur des dizaines de milliers d’hectares inondés où dominent les forêts marécageuses. Loin d’être un handicap, ces écosystèmes captent d’immenses volumes de carbone et recèlent une biodiversité que saluent les biologistes de la Fondation Sangha, à l’instar de la primatologue Alice Itoua : « Protéger ces marais, c’est investir dans un capital naturel que le monde entier nous envie. » Les programmes REDD+ y accompagnent déjà des communautés locales dans la certification de crédits carbone, créant une manne financière susceptible de financer des bourses d’étude et des incubateurs d’entreprises vertes.

    Fleuve Congo : artère liquidienne et promesse d’intégration régionale

    Quatrième cours d’eau le plus volumineux du globe, le fleuve Congo borde plus de la moitié orientale du territoire. De Liranga à Brazzaville, il sert de colonne vertébrale au commerce national, tandis que ses affluents – Sangha, Alima, Léfini – irrigent des forêts équatoriales encore peu pénétrées. Le port autonome de Brazzaville, modernisé ces dernières années, aspire à devenir un hub logistique pour l’Afrique centrale. Le gouvernement, appuyé par la Commission du Fleuve Congo-Oubangui-Sangha, mise sur une navigation fluviale à faibles émissions afin de réduire les coûts de transport des denrées et de dynamiser les échanges de produits culturels, de livres et de créations numériques portés par la jeunesse congolaise.

    Redécouvrir le territoire pour réinventer l’avenir

    Au terme de ce survol, une conviction se dessine : appréhender la géographie congolaise ne relève pas d’une simple curiosité scolaire mais d’une condition préalable à l’innovation sociale et économique. Qu’il s’agisse de biotechnologies appliquées aux sols latéritiques, de fintechs agricoles ou de tourisme scientifique sur les plateaux, les possibilités abondent pour qui accepte de quitter l’avenue des Trois-Martyrs et de s’aventurer vers la Léfini ou le Kouilou. Le programme national « Cap sur 2035 », qui encourage la mobilité des étudiants entre régions, illustre cette dynamique. Autrement dit, comprendre les fleuves, les plaines et les massifs, c’est aussi apprendre à se comprendre soi-même et à façonner un futur à la mesure de nos ambitions.

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