Une semaine sombre pour le mouvement olympique
Le mouvement olympique congolais traverse une semaine sombre après l’annonce du décès de Jean-Paul Ngaloua, secrétaire général du Comité national olympique et sportif congolais. Son départ, survenu vendredi 10 octobre 2025 au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, attriste sportifs et supporters.
Selon le communiqué interne du CNOSC, le dirigeant a succombé aux suites d’une maladie dont la nature n’a pas été détaillée. L’information relayée tôt le matin a immédiatement circulé sur TikTok, WhatsApp et les groupes Facebook dédiés aux compétitions locales.
La nouvelle a également fait réagir la diaspora sportive, toujours connectée aux événements du pays. Entre messages de compassion, emojis tristes et partages d’anciens portraits de l’intéressé, les fils d’actualité ont rapidement pris des allures de livre d’or numérique.
Le rôle clé du secrétaire général du CNOSC
La fonction de secrétaire général constitue le moteur administratif du CNOSC. C’est à ce poste que s’articulent la coordination des fédérations, la préparation des dossiers olympiques et le suivi quotidien des athlètes élites ainsi que des programmes de détection destinés aux quartiers populaires.
Perdre le titulaire de cette responsabilité à mi-parcours d’un cycle olympique crée forcément un vide organisationnel. Plusieurs jeunes bénévoles expliquent déjà sur Instagram espérer que « la feuille de route restera intacte », signe d’une inquiétude partagée mais aussi d’un attachement à la continuité.
À Brazzaville, certains observateurs rappellent que le secrétaire général joue souvent le rôle d’interface entre le CNOSC et les ministères en charge des Sports. La disparition de Jean-Paul Ngaloua ouvre donc un temps de transition que le comité devra gérer avec prudence.
Des condoléances venues de toutes les disciplines
Depuis l’annonce, les messages de condoléances émanent de toutes les disciplines, des arts martiaux au handball. Même des anciennes gloires, rarement actives en ligne, ont partagé un mot en mémoire de celui qui, écrivent-elles, « incarnait le sérieux et la patience dans les négociations ».
Le CNOSC a sobrement modifié la bannière de ses réseaux en noir et blanc, accompagnée d’une photo du défunt à côté du drapeau national. Un choix esthétique simple, mais puissant, que de nombreux internautes ont adopté en photo de profil par solidarité.
Sur les plateaux radio locaux, des entraîneurs soulignent que la meilleure manière d’honorer la mémoire de Jean-Paul Ngaloua sera de maintenir l’esprit de fair-play qu’il défendait. Le mot d’ordre qui revient est « Union », preuve d’une volonté de dépasser la seule tristesse.
Veillée mortuaire à Ouenzé : recueillement populaire
La veillée mortuaire se déroule Rue Loudima, à Ouenzé, après le Rond-point Koulounda. Le quartier, déjà familier des rassemblements culturels, voit chaque soir des petites foules se former, bougies au poing, pour réciter des prières ou simplement rester silencieuses quelques minutes.
Plusieurs riverains racontent sur les stories Instagram que l’atmosphère est empreinte de respect, sans agitation inutile. Des chants improvisés s’élèvent par moments, mêlant langues locales et refrains sportifs, comme pour rappeler que le sport demeure un langage partagé bien au-delà des stades.
La famille biologique du défunt a accepté la présence continue de représentants du CNOSC, soulignant l’union entre sphère privée et communauté sportive. Cette proximité symbolise la dynamique sociale que Jean-Paul Ngaloua aura encouragée pendant son exercice, estiment plusieurs jeunes rencontrés sur place.
Jeunesse sportive et mémoire collective
Pour les sportifs en herbe de Brazzaville et Pointe-Noire, la disparition de ce cadre résonne comme un rappel de la fragilité humaine derrière chaque organisation prestigieuse. Sur les bancs des lycées, certains professeurs d’éducation physique ont ouvert la semaine par une minute de silence.
L’événement, relayé par les élèves sur Snapchat, a touché des centaines de jeunes qui ne connaissaient pas forcément le nom de Jean-Paul Ngaloua. L’histoire montre pourtant que les coulisses administratives influencent directement les chances d’un champion de faire flotter le drapeau national.
Perspectives pour le CNOSC après cette disparition
Au siège du comité, un intérim devrait être annoncé après les obsèques, mais aucune date n’a encore filtré. La priorité affichée par les porte-parole est d’assurer la continuité des dossiers ouverts, notamment ceux liés aux athlètes actuellement en phase de préparation locale.
Certains experts rappellent que la charte du CNOSC prévoit un processus clair en cas de vacance, évitant toute incertitude prolongée. Le respect de ces dispositions permet d’offrir un climat serein aux fédérations, déjà focalisées sur les compétitions nationales et même internationales programmées dans les prochains mois.
La force de l’unité autour du sport congolais
Au-delà du deuil, l’histoire collective rappelle que le sport congolais s’est toujours relevé grâce à l’unité. De nombreux internautes partagent déjà le hashtag #EspritCNOSC, invitant à publier des souvenirs de victoires nationales pour transformer la tristesse en énergie constructive et d’engagement communautaire inédit.
Ce regain de cohésion, nourri par la mémoire de Jean-Paul Ngaloua, pourrait donner naissance à de nouveaux projets citoyens autour du bénévolat sportif. La page se tourne doucement, mais la flamme reste allumée, fidèle au serment olympique cher au mouvement congolais.