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    Home»Politique»Entre scepticisme et espoir : la nouvelle Constitution guinéenne fait débat
    Politique

    Entre scepticisme et espoir : la nouvelle Constitution guinéenne fait débat

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz27 juin 20254 Mins à lire
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    Une remise sans caméras, un symbole ambigu

    La scène se voulait solennelle : dans la vaste salle d’apparat du palais Mohammed V, les quatre-vingts conseillers nationaux, en boubous immaculés ou en tailleurs stricts, ont remis au colonel Mamadi Doumbouya, chef de l’État de transition, le texte appelé à refonder la République de Guinée. Pourtant, l’absence totale de médias lors de cet instant charnière a saisi nombre d’observateurs. Tandis que les flashs crépitent d’ordinaire pour fixer les grands tournants politiques, cette fois les portes sont restées closes. Selon la présidence, il s’agissait de « préserver la sérénité des échanges ». Pour plusieurs organisations de défense des droits civiques, ce huis clos nourrit plutôt le soupçon d’un contrôle rigoureux de la narration officielle.

    Septennat maintenu, limitation rétablie : lecture d’un équilibre fragile

    Le contenu filtré laisse déjà paraître deux marqueurs clés. D’une part, la durée du mandat présidentiel demeure fixée à sept ans. D’autre part, la limitation à deux mandats, supprimée avant la chute d’Alpha Condé, réapparaît. Aux yeux de Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition, « le texte conjugue stabilité institutionnelle et prévention des dérives personnelles ». Toutefois, l’opposition redoute que la longueur du mandat n’offre un avantage démesuré au futur titulaire de la magistrature suprême. « La restriction à deux termes importe peu si chaque cycle frôle la décennie », objecte le politologue Ibrahima Diallo, interrogé par un consortium de médias indépendants.

    Jeunesse et société civile au cœur d’une campagne de vulgarisation express

    Conscientes que trois mois représentent un délai particulièrement court, les autorités promettent une pédagogie de terrain. Le CNT prévoit des forums décentralisés, des débats radiophoniques en langues locales et une version numérique interactive du projet, afin de toucher la diaspora. Les organisations de jeunes, souvent en première ligne lors des manifestations de 2022 et 2023, réclament cependant un accès intégral au texte avant de s’engager. « Notre génération a payé le prix fort de l’instabilité ; nous ne signerons pas un chèque en blanc », prévient Mariama Savané, coordinatrice d’un collectif citoyen basé à Conakry.

    Une transition sous le regard circonspect de l’opinion internationale

    Sur le plan diplomatique, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest suit le chronogramme avec une vigilance bienveillante, tout en rappelant que le premier engagement du Comité national du rassemblement pour le développement, à savoir un retour aux urnes avant fin 2024, n’a pas été respecté. Les Nations unies, pour leur part, saluent l’arrivée de kits biométriques destinés à la révision du fichier électoral, mais insistent sur la nécessité d’un « dialogue inclusif crédible ». Dans les chancelleries européennes, on souligne qu’une constitution ne vaut que par la culture politique qui l’accompagne : l’alternance pacifique et le respect effectif des libertés publiques seront les véritables indicateurs.

    Opposition et calendrier condensé : les risques d’un sprint politique

    Pour les formations comme l’UFDG de Cellou Dalein Diallo ou le Bloc Libéral de Lansana Faya Millimouno, la séquence actuelle ressemble davantage à une course contre la montre qu’à une concertation. Ils dénoncent la brièveté du délai de consultation, la persistance de mesures d’exception et l’arrestation sporadique de cadres militants. Les autorités réfutent ces griefs, évoquant des impératifs de sécurité nationale et la nécessité de ne pas laisser le pays s’enliser dans une transition à rallonge. Dans ce bras de fer latent, la rue pourrait redevenir l’arbitre, à moins qu’un compromis sur l’organisation du référendum ne désamorce les crispations.

    Entre prudence et détermination, la jeunesse scrute le tournant de 2025

    À Conakry, comme à Nzérékoré ou Kankan, les discussions animent les campus universitaires et les espaces de coworking où se rassemblent les start-upers. Pour nombre de jeunes entrepreneurs, la priorité reste la stabilité macroéconomique, condition d’un tissu productif capable d’absorber une démographie galopante. « Une constitution ne crée pas d’emplois, mais elle donne un socle à la confiance », rappelle Salif Traoré, fondateur d’une plateforme logistique. Le scrutin de septembre puis les législatives et la présidentielle attendues en 2025 seront donc déterminants pour capter les financements internationaux dont le pays a besoin pour moderniser ses infrastructures.

    Quel horizon après le référendum ?

    Au-delà des polémiques immédiates, se dessine la question plus large de la consolidation démocratique en Afrique de l’Ouest. Si la Guinée parvient à tenir un vote transparent et à instaurer un cadre institutionnel respecté, elle offrirait un précédent encourageant dans une région régulièrement traversée par des soubresauts militaires. L’équation reste délicate : conjuguer la célérité nécessaire à toute transition avec la profondeur participative exigée par la société civile. Les trois prochains mois seront donc décisifs, et la lecture que les jeunes Guinéens feront des engagements de leurs dirigeants pèsera lourd sur l’issue du processus.

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