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    Home»Événements»Festival de couleur 2025 : Brazzaville se rêve capitale arc-en-ciel
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    Festival de couleur 2025 : Brazzaville se rêve capitale arc-en-ciel

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz26 juin 20255 Mins à lire
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    Préambule chromatique sur le Congo contemporain

    Au-delà du folklore et des clichés exotiques, la scène artistique congolaise s’affirme comme l’un des miroirs les plus lucides de la société. C’est dans cette perspective que le Festival de couleur, programmé le 19 juillet 2025 au parc de la basilique Sainte-Anne, prend toute sa résonance. Derrière la célébration annoncée de la couleur, c’est une vision du pays que l’on esquisse : ouverte, plurielle, mais aussi capable de revisiter ses propres codes. L’édition 2025 arrive auréolée d’un contexte post-pandémique où la soif de rassemblement est palpable, spécialement chez les 20-35 ans, premières victimes du chômage culturel et premières pourvoyeuses d’idées neuves.

    « Nous voulons offrir un espace où la couleur ne dissimule pas la réalité sociale, elle l’éclaire », confie la directrice artistique Claudine Okombi, convaincue que l’art peut servir de laboratoire civique. Le choix de la basilique Sainte-Anne, monument moderniste des années 1940, participe de ce dialogue entre héritage et futur. Il était donc impératif, dit-elle, que la scénographie puisse « épouser le béton et l’histoire tout en évoquant les écrans et les néons qui animent la nouvelle génération ».

    Une tradition naissante aux ambitions continentales

    Lancée en 2019, la manifestation n’a mis que quelques éditions pour passer du statut d’initiative militante à celui, envié, de rendez-vous majeur de la saison culturelle d’Afrique centrale. Chaque année, la fréquentation double presque, portée par une communication savamment orchestrée sur les réseaux sociaux où le hashtag « #CouleurBrazza » tutoie régulièrement les tendances régionales (Observatoire des cultures d’Afrique centrale, 2024). Cette croissance contraint néanmoins les organisateurs à un équilibre délicat : conserver l’esprit communautaire tout en répondant aux normes d’un événement désormais classé « grand public ».

    La municipalité y voit l’opportunité de redorer son image, longtemps ternie par les embouteillages et les coupures d’électricité, tandis que le ministère de la Culture table sur une fréquentation de cinquante mille visiteurs et un impact économique direct estimé à 800 millions de francs CFA, entre hébergement, transport local et ventes artisanales (Ministère de la Culture, 2024). Dans les coulisses, on murmure déjà que Kinshasa, Douala et Libreville observent attentivement la recette brazzavilloise, preuve que la capitale congolaise revendique, à travers la couleur, un leadership symbolique.

    Un laboratoire d’expressions artistiques hybrides

    La programmation, annoncée comme « multiforme et kaléidoscopique », mêlera musique urbaine, slam, makossa revisité, installations numériques interactives et fresques en réalité augmentée. Cette hybridation n’a rien d’un effet de mode ; elle reflète le quotidien d’une jeunesse qui passe avec naturel du lingala au français, du hip-hop au ndombolo et du mobile money aux pagnes wax customisés. « Nous ne cherchons pas la fusion, nous l’incarnons », résume le rappeur MPR-Lito, tête d’affiche du soir.

    Particularité de l’édition 2025 : un « work-in-progress » permanent. Les murs temporaires installés à l’entrée du parc seront confiés à des graffeurs issus de différents quartiers. Les œuvres, photographiées puis détruites à la fin de la journée, rappelleront la fugacité du street art et la nécessité de capter l’instant. Le festival devient ainsi une archive vivante, un témoignage en temps réel plus qu’une exposition figée.

    Commerce créatif et économie circulaire en vitrine

    Au cœur du dispositif, le marché des créateurs constitue un poumon économique assumé. Les organisateurs ont imposé un cahier des charges rigoureux : matériaux locaux, recyclage privilégié, productions limitées pour éviter la surconsommation. Le pari est double. D’une part, soutenir l’artisanat urbain qui peine à trouver des débouchés hors des réseaux informels. D’autre part, convaincre un public parfois tenté par la fast-fashion que consommer local peut rimer avec esthétique, durabilité et pouvoir d’achat.

    Selon l’association Jeunes Designers du Congo, quinze pour cent des exposants de l’an passé ont transformé l’essai en ouvrant une boutique physique ou en contractualisant avec des plateformes d’e-commerce. Ces chiffres modestes alimentent néanmoins une dynamique où la culture devient vecteur d’emplois et non simple divertissement.

    La jeunesse congolaise, actrice et public

    Si le festival revendique l’inclusion intergénérationnelle, force est de constater que les moins de 35 ans en constituent l’ossature. Techniciens, bénévoles, artistes ou simples visiteurs, ils mobilisent leur capital numérique pour amplifier la portée de l’événement. Les organisateurs estiment que 70 % des billets seront dématérialisés, achetés par mobile et partagés via QR code. Une façon d’éviter la prolifération de tickets papier, mais aussi de parler la langue d’une génération pour qui le smartphone est un prolongement identitaire.

    Dans les espaces ludiques, l’objectif est d’initier les enfants à la création dans une logique d’éducation non formelle. En parallèle, des tables rondes aborderont la réalité du secteur culturel : fiscalité, droits d’auteur, entrepreneuriat féminin. « Nous devons sortir du tout-spectacle. La culture est un marché à structurer, pas un luxe », martèle le sociologue Christ Kimbembé, invité à débattre avec de jeunes porteurs de projets.

    Au-delà de la fête, un message politique du vivre-ensemble

    À l’heure où les crispations identitaires et les défis climatiques se conjuguent, la promesse d’une journée pacifiée autour des arts vaut déclaration de principe. L’écran géant dressé au crépuscule diffusera un film surprise, choisi pour son regard sur la réconciliation et l’espoir. De l’avis des organisateurs, cette séquence nocturne doit rappeler que la ville ne s’endort pas sur ses divisions, mais s’ouvre à la contemplation partagée.

    Reste à savoir si l’énergie du 19 juillet survivra aux réalités budgétaires et institutionnelles. Les succès de festivals reposent moins sur les flashes médiatiques que sur la constance des politiques publiques. Mais, pour un jour au moins, Brazzaville pourra se revendiquer capitale arc-en-ciel, et il reviendra aux participants d’emporter cette palette de nuances dans leur quotidien.

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