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    Musique

    Festival « Mon talent pour Christ » : le gospel urbain sort de l’ombre

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz26 juin 20254 Mins à lire
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    Un rendez-vous inédit pour la jeunesse croyante de Brazzaville

    Le 29 juin, l’esplanade du Centre culturel catholique de Brazzaville s’apprête à vibrer au rythme d’une proposition singulière : « Mon talent pour Christ ». Conçu comme un événement pluridisciplinaire, le festival entend détourner la logique habituelle des concerts ponctuels pour offrir à la jeunesse une journée complète de rencontres, de performances littéraires, de moments de prière et de discussions sur la place de la foi dans la création contemporaine. Dans une capitale qui multiplie les compétitions urbaines et les scènes séculières, cette initiative entend redonner de la voix à une expression artistique trop souvent confinée dans les temples.

    La genèse d’une plateforme rêvée par Jordy Mbiou

    À l’origine du projet, le directeur artistique Jordy Mbiou confie avoir mûri l’idée « depuis quelques années » afin de répondre à un manque d’espaces dédiés aux musiciens chrétiens évoluant sur des sonorités urbaines. Selon lui, « l’absence de visibilité, de fonds de soutien et de collaboration entre artistes » contribue à un engouement en demi-teinte pour le gospel congolais. L’objectif affiché est donc double : repérer les talents tapis dans les chorales locales et offrir un tremplin professionnel suffisamment médiatisé pour capter l’attention de producteurs encore frileux.

    Une programmation éclectique au service d’une foi plurilingue

    La première affiche atteste déjà de la vitalité de la scène : Jordy Mbiou lui-même, Larounix, Mo Nkusu, Régis Cherel, Steven Malanda, Tania, Young J, frère Helliaus, LV Rakeem, Christ Altarial ou encore Rojo croiseront leurs timbres graves, suaves ou écorchés. Les artistes projettent de revisiter aussi bien des classiques du gospel anglophone que des compositions originales écrites en français, lingala, kituba ou dans plusieurs langues vernaculaires. Au-delà de la performance, l’organisation mise sur des ateliers d’écriture, des masterclass vocales et des conférences-débats afin de permettre aux jeunes musiciens d’interroger la dimension théologique, poétique et sociale de leurs répertoires.

    Musique, dialogue et cohésion sociale au cœur de la démarche

    En prônant l’unité dans la diversité confessionnelle, le festival veut dépasser la stricte dimension religieuse pour devenir un laboratoire de cohésion sociale. Les thématiques de l’amour, de la paix, de l’espoir ou de la tolérance, portées par les textes, font écho aux préoccupations quotidiennes d’une population brazzavilloise confrontée à la précarité et aux tensions communautaires. Pour Richard Onèphe, sociologue des religions, « le gospel urbain, parce qu’il emprunte des codes familiers aux jeunes, a la capacité de créer un espace de dialogue où croyants et non-croyants se reconnaissent ». Cette ambition rejoint les appels répétés des autorités ecclésiastiques à consolider le vivre-ensemble.

    Des freins structurels qui brident le gospel congolais

    Derrière l’élan créatif, les défis demeurent. Les artistes financent encore majoritairement leurs propres productions ; les maisons de disques, quasi inexistantes dans le secteur spirituel, privilégient des genres plus rentables ; les médias généralistes diffusent rarement les titres gospel aux heures de grande écoute. Jordy Mbiou le reconnaît : « Nous n’avons pas, pour l’instant, de fonds structurés capables d’accompagner durablement cette filière ». Ce déficit d’appui institutionnel explique que certains talents, las de l’autofinancement, remisent leurs partitions ou se tournent vers des scènes étrangères plus lucratives.

    Des perspectives économiques et spirituelles en construction

    Malgré ces obstacles, l’engagement croissant des artistes et la curiosité du public laissent présager un basculement progressif. L’essor des plateformes de streaming ouvre déjà des fenêtres de monétisation, tandis que les églises tentent de structurer leurs chorales en véritables pépinières professionnelles. Le festival espère cristalliser cette dynamique : si la première édition séduit sponsors et mécènes, un modèle pérenne pourrait émerger, associant commercialisation responsable et mission pastorale. Les organisateurs se disent persuadés que « la musique, facteur d’évangélisation mais aussi d’identité culturelle, a vocation à devenir un secteur économique à part entière ».

    Vers une scène gospel durablement installée

    En donnant la parole aux artistes, en interpellant les décideurs et en séduisant un public avide de propositions authentiques, « Mon talent pour Christ » s’impose comme un test grandeur nature pour le gospel congolais. Si la promesse de professionnalisation se confirme, il ne s’agira plus seulement d’un événement ponctuel, mais d’un jalon dans la construction d’une industrie musicale confessionnelle capable de dialoguer avec les grands courants culturels du continent. Dans l’attente, la date du 29 juin s’annonce comme un moment de célébration où la ferveur spirituelle croisera les ambitions artistiques d’une génération résolue à conjuguer foi et modernité.

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