Trois nuits qui font danser toute la ville
Du 12 au 14 septembre, la cité océane a vécu au rythme du Festival international de musique et des arts. Les décibels, les lumières et les créations textiles ont attiré des foules intergénérationnelles, venues goûter à une ambiance jugée « magique » par de nombreux festivaliers interrogés à la sortie des concerts.
Une programmation tissée de diversité
Le pari esthétique de l’édition 2023 reposait sur une mise en avant des disciplines phares de la scène locale : défilés de sapeurs, sketchs en lingala et en kituba, sets afro-pop et rumba. Cette palette a permis d’illustrer la pluralité des influences nourrissant la création artistique de Pointe-Noire, véritable carrefour culturel.
Le retour triomphal du groupe Feu des Stars
Clou de la dernière soirée, le collectif Feu des Stars a transformé la place du festival en vaste piste de danse. L’énergie scénique du groupe, « cosmique et intime », selon les mots d’une spectatrice, a déclenché une communion rare, bouclant l’édition sur un crescendo d’applaudissements.
Médard Mbongo remercie partenaires et autorités
Face aux projecteurs, le promoteur Médard Mbongo a salué « le soutien décisif de la municipalité et des services déconcentrés » qui ont facilité la logistique. Son discours, ponctué de remerciements aux artistes et au public, a souligné l’importance d’un écosystème soudé pour faire rayonner la créativité congolaise.
Un dispositif technique peaufiné
La sonorisation, souvent critiquée lors de rendez-vous musicaux africains, a obtenu cette année des éloges unanimes. Les équipes techniques ont multiplié les réglages pour garantir un son net et équilibré, offrant aux chanteurs la possibilité de déployer toute leur tessiture sans perte de clarté, même en plein air.
Sécurité et fluidité saluées par le public
Les entrées filtrées, la présence visible des forces de l’ordre et une signalétique détaillée ont permis aux festivaliers de circuler sereinement. Aucun incident majeur n’a été signalé, confirmant que l’événement peut grandir tout en préservant la convivialité qui en fait le charme depuis douze ans.
Impact économique sur les petites entreprises
Les stands de restauration, boutiques de t-shirts sérigraphiés et vendeurs de souvenirs ont enregistré une hausse de chiffre d’affaires, selon l’association locale des commerçants. Hôtels et taxis, eux aussi, ont profité d’un afflux de visiteurs venus des départements voisins, témoignage d’un tourisme événementiel en essor.
Le festival, incubateur de talents
Au-delà des têtes d’affiche, le Fima a réservé une place centrale aux jeunes pousses artistiques. Des sessions open mic ont permis aux rappeurs émergents d’exposer leur verve. Les modélistes en herbe ont montré des tenues recyclées, ouvrant un dialogue sur la mode durable et le respect de l’environnement.
Une communauté numérique engagée
Sur TikTok et Instagram, le hashtag #Fima12 a généré des milliers de vidéos, likes et partages. Les créateurs de contenus ont diffusé des interviews en coulisses, élargissant l’audience bien au-delà de Pointe-Noire. Cette résonance digitale confirme l’ancrage social-first que revendique le festival.
Un ADN fidèle mais toujours renouvelé
Depuis 2012, le Fima conjugue exigence artistique et atmosphère populaire. Selon les organisateurs, la clé réside dans une évolution constante sans perdre l’esprit originel : célébrer la joie, la tolérance et l’inclusion. Les retours positifs du public montrent qu’un tel défi peut être relevé année après année.
Des partenaires culturels renforcés
Les alliances avec les centres culturels, maisons de production et radios locales ont permis d’étendre la promotion. Spots sur les ondes, conférences de presse interactives et ateliers pédagogiques ont précédé les concerts, consolidant la réputation du Fima comme rendez-vous incontournable du calendrier artistique congolais.
Le rôle catalyseur des sponsors
Entreprises de télécommunication, brasseries et startups fintech ont apposé leurs logos sur les scènes. Leur accompagnement financier a rendu possible la gratuité partielle des billets pour les étudiants, favorisant l’accès d’un public plus large et stimulant l’enthousiasme de la jeunesse congolaise pour les arts vivants.
Une dimension éducative assumée
Des master-classes animées par des musiciens confirmés ont abordé la composition, la gestion de carrière et la performance scénique. Les lycéens, invités en matinée, ont pu poser des questions et, pour certains, monter sur scène. Cette expérience immersive nourrit de futures vocations, selon plusieurs enseignants présents.
Échos dans la diaspora
Les ressortissants congolais de France, du Gabon et d’Angola ont suivi la manifestation via des live streams relayés par des plateformes partenaires. Pour Cédric, étudiant à Paris, « voir la place centrale en effervescence donne envie de rentrer participer l’an prochain ». Le festival tisse ainsi un pont au-delà des frontières.
Perspectives pour l’édition 2024
Médard Mbongo évoque déjà une extension à quatre jours, l’ajout d’un volet cinéma et la création d’un village écologique éphémère. Les ateliers devraient se multiplier, afin de consolider la filière des métiers de la scène. L’objectif reste constant : faire du Fima un levier de développement culturel durable.
Rendez-vous pris, la fête continue
Au sortir de ces trois nuits vibrantes, artistes et spectateurs repartent avec le sentiment d’avoir partagé bien plus que des concerts. Le Fima 12 laisse l’empreinte d’une grande scène ouverte, où la diversité se chante et se danse, en attendant de nouveaux riffs, éclats de rire et défilés l’année prochaine.
