Coup de projecteur sur Bacongo
Les couleurs rouges de United Bank for Africa ont illuminé Bacongo vendredi 17 octobre, lorsque la Fondation UBA a déroulé son tapis solidaire en faveur de cinquante orphelins venus de dix structures d’accueil de Brazzaville. Installés devant l’agence, les enfants ont reçu un accueil digne de stars.
La cérémonie, sobre mais chaleureuse, réunissait la directrice générale désignée de UBA Congo, Madame Yago Touré, et les membres de son Comité exécutif. Tous ont rappelé, micro en main, que l’éducation reste une priorité pour la banque panafricaine, fer de lance d’un développement durable et inclusif.
À la table d’honneur, Edoxie Mabiala, cheffe de l’agence hôte, a livré un message empreint d’émotion. « Nous croyons qu’un cahier offert aujourd’hui peut être la première page d’une réussite demain », a-t-elle lancé sous des applaudissements nourris.
Le contenu des kits scolaires
Les kits, soigneusement préparés aux couleurs écarlates de la Fondation, contenaient sacs robustes, cahiers lignés, stylos bleus et noirs, couvertures légères pour les soirées fraîches, trousses pratiques et même un calendrier motivant. Chaque enfant repartait également avec un livre jeunesse sélectionné pour stimuler la curiosité et la lecture plaisir.
Selon le ROC, réseau qui fédère environ quarante orphelinats dans la capitale, les besoins en fournitures demeurent criants, surtout après la rentrée. « Cette dotation tombe à pic car les réserves s’épuisent vite », confie un encadrant du foyer Les Petites Mains, reconnaissant.
Pour la Fondation UBA, l’opération s’inscrit dans son calendrier annuel, aligné sur les Objectifs de développement durable et la Décennie de l’éducation de l’Union africaine. La banque destine une partie de son produit net bancaire à ces initiatives citoyennes, démontrant que les chiffres peuvent aussi porter le sourire.
READ AFRICA, moteur d’espoir éducatif
Lancé en 2011, le programme READ AFRICA vise à remettre la lecture au centre des loisirs des jeunes du continent. Il appuie les bibliothèques scolaires, organise des clubs de lecture et distribue des millions de manuels dans douze pays, dont le Congo-Brazzaville.
Madame Touré rappelle que la jeunesse congolaise passe en moyenne trois heures par jour sur les réseaux sociaux, mais moins de vingt minutes à lire. « Nous voulons inverser cette tendance, car un pays qui lit est un pays qui innove », explique-t-elle.
Cette philosophie s’est matérialisée vendredi par la remise d’un roman d’auteur africain à chaque orphelin. De quoi nourrir l’imaginaire et donner des héros auxquels s’identifier, loin des clichés souvent véhiculés à l’écran.
Des visages derrière les chiffres
Parmi les bénéficiaires, Gisèle, douze ans, a déjà soigneusement inscrit son nom sur le premier cahier. Elle rêve de devenir médecin et assure qu’« avec ce matériel, faire mes devoirs sera plus facile ». Son sourire en disait long sur la confiance retrouvée.
À ses côtés, Junior, passionné de football, a repéré le calendrier. Les images de Sadio Mané y côtoient celles de salles de classe connectées. « Ça me motive à étudier autant qu’à dribbler », confie-t-il avant de taper dans un ballon imaginaire sous les rires des animateurs.
Pour le ROC, ces petites histoires comptent autant que les volumes distribués. « Voir un enfant reprendre goût à l’école vaut toutes les statistiques », insiste son coordinateur, estimant que les partenaires comme UBA apportent plus qu’un soutien financier : une présence régulière auprès des foyers.
Quelle suite pour l’initiative ?
La Fondation envisage déjà une deuxième vague de dons avant les examens de fin d’année. L’idée serait d’équiper les centres d’accueil en dictionnaires et manuels scientifiques, domaines souvent négligés faute de budgets. Des ateliers de lecture à voix haute sont aussi dans les cartons, animés par des influenceurs littéraires.
Côté autorités, le ministère des Affaires sociales salue l’initiative et affirme travailler à faciliter les exonérations douanières pour l’importation de livres. Une collaboration qui pourrait démultiplier la portée du programme, surtout dans les villes secondaires où les bibliothèques manquent cruellement.
La directrice générale désignée résume la philosophie maison : « Investir dans le capital humain n’est pas un coût mais un levier. Chaque élève bien formé devient demain un client potentiel, un entrepreneur, un employé ou un partenaire ». Un cercle vertueux que la Banque entend nourrir patiemment.
À l’heure de plier les cartons, un animateur a lancé un dernier mot d’ordre : « Lisez, partagez, rêvez ! ». Des slogans qui résonnent encore dans les ruelles de Bacongo et qui rappellent que, parfois, l’avenir s’écrit à l’encre bleue d’un simple stylo offert.
Banque et citoyenneté d’entreprise
Au sein du paysage bancaire congolais, UBA fait figure de pionnier dans la responsabilité sociétale. Depuis 2010, la Fondation a financé des campagnes de reboisement, des journées santé et des hackathons étudiants. L’engagement envers les orphelinats complète ainsi un portefeuille déjà dense d’actions citoyennes.
Les analystes saluent cette démarche, estimant qu’une entreprise proche de ses communautés consolide sa réputation et son attractivité. Dans un marché bancaire concurrentiel, l’image de marque se joue aussi dans les quartiers populaires, là où un sac d’école peut valoir davantage qu’une affiche publicitaire géante.