Le rendez-vous digital attendu
Le 18 septembre, un simple clic permettra aux marketeurs, étudiants et curieux de plonger dans la tête de la Génération Z d’Afrique centrale. Le cabinet d’études Target Sarl organise un webinaire gratuit promettant des révélations inédites sur ce public hyper-connecté.
Entre 15h et 16h, deux analystes maison, Serge Mumbu et Merveille Ingila, détailleront chiffres et tendances issus d’un sondage régional réalisé en plein cœur de l’été. Leur promesse : lever le voile sur les routines numériques, les influences et les choix de consommation.
Qui sont vraiment les Z d’Afrique centrale ?
Les Z, ces jeunes nés entre 1997 et 2012, représentent déjà près d’un tiers des habitants de la sous-région. Ils surfent, commentent, achètent et militent depuis un écran. Pour les entreprises comme pour les décideurs, les comprendre devient un passage obligé.
Or, les données précises manquent souvent. Les clichés sur une génération jugée volage ou accro aux contenus courts ne suffisent plus pour élaborer une stratégie. Le webinaire veut donc offrir une photographie fraîche, chiffrée et surtout contextualisée à l’échelle de l’Afrique centrale.
Sept pays, un sondage massif
Pour atteindre cet objectif, Target Sarl a interrogé en ligne plus de 4000 répondants répartis dans sept pays : Burundi, Cameroun, Gabon, République du Congo, RDC, RCA et Tchad. Le terrain s’est déroulé du 12 au 14 juillet, période où les écoles étaient fermées.
Ce timing a permis de toucher des jeunes disponibles et connectés, selon Serge Mumbu, qui souligne la fiabilité d’un questionnaire validé par des psychologues sociaux. Les réponses ont ensuite été pondérées pour refléter la population de chaque pays et éviter les biais urbains.
Réseaux sociaux, terrain de jeu préféré
Premier constat attendu : les réseaux sociaux dominent largement les habitudes quotidiennes. WhatsApp reste l’application reine pour communiquer en famille, tandis qu’Instagram et TikTok grimpent en flèche pour l’expression personnelle. Facebook conserve une audience solide grâce aux groupes communautaires et aux pages d’actualité locale.
L’étude montre également que la durée moyenne passée sur les écrans atteint cinq heures par jour, avec des pics le soir. Les sondés déclarent préférer les contenus vidéos courts, jugés plus authentiques et plus divertissants, surtout lorsqu’ils sont produits par des pairs du même âge.
Le pouvoir grandissant des créateurs
Les influenceurs locaux entrent alors en jeu. Selon Merveille Ingila, un post d’un créateur suivi dans sa ville génère davantage d’engagement qu’une publicité classique. Les marques qui collaborent intelligemment avec ces talents voient leurs campagnes partager plus vite, notamment dans les domaines mode, beauté et tech.
Une anecdote révélatrice sera partagée durant le webinaire : une start-up de livraison basée à Pointe-Noire a doublé sa base d’utilisateurs après un partenariat avec un tiktokeur culinaire. La conversion s’est faite en moins d’une semaine, preuve de la réactivité de cette jeunesse.
Nouvelles routines d’achat
Sur le volet consommation, les répondants indiquent privilégier les petits commerces de quartier, mais sont de plus en plus ouverts au paiement mobile. La sécurité des transactions et la livraison rapide figurent parmi les critères décisifs, devant même le prix dans certaines capitales.
Lorsque le produit est recommandé par un influenceur local, l’acte d’achat se fait souvent via un lien envoyé sur WhatsApp. Cette pratique, appelée social commerce, progresse dans les métropoles du Congo-Brazzaville et du Cameroun, poussée par l’essor des solutions fintech régionales.
Divertissements et aspirations
Côté loisirs, la Génération Z cite le football, la musique urbaine et les séries sud-coréennes comme passe-temps favoris. Fait marquant, beaucoup déclarent se servir d’un smartphone pour suivre les matches des Diables Rouges ou les clips de Fally Ipupa, plutôt qu’une télévision classique.
Quant à leurs aspirations, les répondants placent l’entrepreneuriat en tête, devant l’emploi public. L’idéal exprimé est de lancer un business numérique tout en restant proche de sa famille. L’étude note un intérêt grandissant pour les formations courtes en ligne, jugées plus adaptées au marché local.
Pourquoi ces données comptent
Ces enseignements intéressent déjà agences, ONG et médias. « Mieux connaître cette génération, c’est bâtir des offres pertinentes tout en renforçant la cohésion sociale », commente Serge Mumbu. Selon lui, comprendre les Z permet aussi d’anticiper les futures tendances citoyennes, notamment dans la participation électorale.
L’équipe de Target assure que le format interactif du webinaire laissera place aux questions en direct. Les participants pourront demander des chiffres précis sur leur ville ou leur secteur d’activité. Un replay restera disponible pour ceux qui souhaiteraient analyser les tableaux plus en détail.
Comment s’inscrire à l’événement
Pour s’inscrire, il suffit de remplir un court formulaire avant l’heure de début. Le lien circule déjà sur les pages officielles du cabinet et dans plusieurs groupes LinkedIn professionnels. Les organisateurs recommandent de se connecter dix minutes avant pour éviter les saturations de dernière minute.
Target Sarl, un acteur panafricain
Créé en 2011 à Kinshasa avant d’étendre ses bureaux à Brazzaville, Target Sarl accompagne désormais des multinationales, institutions publiques et start-ups sur dix marchés africains. Son credo : produire des insights fiables qui éclairent les investissements et soutiennent les politiques de développement régionales.
Un marché en devenir
À la lumière de son enquête, le cabinet estime que le pouvoir d’achat cumulé des Z d’Afrique centrale dépassera 15 milliards de dollars d’ici 2030. Pour les marques locales, le moment est donc venu de parler le langage de cette génération, faute de quoi la concurrence étrangère le fera.