Globaline accélère son implantation à Brazzaville
Jeudi 6 novembre 2025, la marque d’eau de source Globaline a coupé le ruban rouge de son tout nouveau point de vente, installé au cœur du Centre de traitement de l’insuffisance rénale du C.H.U de Brazzaville.
Autour du stand flambant neuf se tenaient Michel-Roger Bounda, directeur général adjoint de Global Développement S.A., le Professeur Gael Honal Mahoungou, patron du centre, ainsi qu’un mélange de blouses blanches, cadres de l’entreprise et invités curieux.
Une entreprise née à la côte mais tournée vers la capitale
Basée à Pointe-Noire depuis sa création le 3 octobre 2001, Global Développement S.A. mise désormais sur la proximité avec les consommateurs brazzavillois ; le kiosque du CHU porte à sept le nombre de points de vente Globaline dans la capitale.
« Notre feuille de route prévoit d’autres ouvertures dès 2026, notamment dans les arrondissements périphériques », confie Michel-Roger Bounda, convaincu que la demande d’eau embouteillée de qualité reste sous-exploité.
L’eau, carburant vital pour la dialyse
Pour le professeur Mahoungou, l’emplacement du kiosque n’a rien du hasard : chaque séance de dialyse consomme plusieurs centaines de litres d’eau purifiée qui entre directement dans le flux sanguin des patients, rendant la notion de pureté encore plus cruciale.
« L’eau, c’est notre premier médicament », rappelle-t-il, sourire grave derrière le masque chirurgical. À ses yeux, rendre l’eau de boisson facilement disponible participe à l’éducation thérapeutique et renforce le confort d’une population fragile.
Une expérience d’achat pensée pour le patient
Peu plus grand qu’un container maritime, le point de vente joue la carte du design épuré : façade vitrée, frigo rétro-éclairé et caisse sans liquide grâce au paiement mobile, le format s’intègre aux allées du service sans gêner les brancards.
Outre l’eau Globaline, le comptoir propose jus de fruits, barres protéinées, masques chirurgicaux et sachets de solution hydro-alcoolique, liste établie avec le comité d’hygiène hospitalier pour respecter strictement les contraintes nutritionnelles et sanitaires des malades renaux.
Une touche de marketing responsable
Global Développement assure avoir privilégié un rayon de livraison court : les palettes quittent l’usine de Pointe-Noire par train, puis camion réfrigéré jusqu’au CHU, limitant ainsi l’empreinte carbone et garantissant une température constante de 20°C.
L’entreprise met aussi en avant des bouteilles 100 % recyclables, incitant le public à rapporter les contenants vides dans des bacs dédiés proches du parking. Chaque retour donne droit à une réduction symbolique, manière ludique de sensibiliser sans moraliser.
Impact économique local et emplois
Derrière le comptoir, trois jeunes diplômés en hôtellerie viennent de décrocher leur premier contrat. « C’est motivant d’apprendre sur le terrain tout en servant une cause médicale », glisse Prisca, 24 ans, casque Bluetooth sur l’oreille pour gérer la playlist du stand.
Global Développement évoque une dizaine d’emplois indirects supplémentaires pour la logistique, la sécurité et la maintenance, un chiffre modeste mais bienvenu dans un quartier où le chômage juvénile dépasse la moyenne nationale.
Résonance positive dans la communauté médicale
Le Syndicat des néphrologues du Congo salue l’initiative, soulignant que la présence d’une marque nationale dans les couloirs hospitaliers renforce la souveraineté sanitaire et encourage l’industrie agroalimentaire locale à viser l’excellence.
Pour certains infirmiers, l’ouverture du kiosque évite aussi les allers-retours vers les boutiques de Moukondo, gain de temps précieux lors des shifts nocturnes. « Accéder à de l’eau fraîche en dix secondes change notre quotidien », confie Clarisse, aide-soignante.
Patients et proches, premiers bénéficiaires
Assis en salle d’attente, Blaise, étudiant en droit, accompagne sa mère en dialyse trois fois par semaine. Il apprécie de pouvoir acheter une bouteille scellée sans quitter le bâtiment : « Avant, je devais traverser l’avenue Maya-Maya au milieu du trafic ».
Selon un sondage flash réalisé par le service clientèle pendant la première journée, 92 % des visiteurs interrogés affirment que la présence du stand améliore leur expérience à l’hôpital, notamment en réduisant le stress lié aux courses de dernière minute.
Perspectives d’expansion et ambitions nationales
Le PDG Augustin Zodji, resté à Pointe-Noire pour superviser la production, a adressé un message vidéo : il y annonce une capacité d’embouteillage portée à 120 000 bouteilles par jour dès janvier, avec l’objectif d’atteindre dix points de vente à Brazzaville fin 2026.
Global Développement envisage également des partenariats avec des universités pour sensibiliser les jeunes aux bienfaits d’une hydratation régulière et aux métiers de la chaîne eau-alimentaire, prolongeant ainsi l’impact social de l’entreprise au-delà des murs du CHU.
Un signal de confiance dans le marché brazzavillois
L’ouverture du kiosque, modeste en apparence, envoie néanmoins un signal positif sur la résilience de la consommation urbaine : malgré l’inflation, les ménages accordent toujours une place prioritaire à la santé et à l’eau de qualité.
Il reste à suivre la capacité de Globaline à maintenir ses prix compétitifs tout en absorbant les coûts logistiques. Pour l’heure, la file d’attente devant le frigo laisse penser que le pari est remporté, au moins dans les couloirs du CHU.
Les prochains mois diront si le modèle peut être répliqué dans d’autres services, comme la maternité générale ou le pavillon oncologique, où les besoins en hydratation restent aussi stratégiques que dans la dialyse.
