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    Environnement

    Le peuplier, nouveau diplomate vert de Brazzaville : adhésion presque actée

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz2 juillet 20255 Mins à lire
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    Une scène romaine aux accents forestiers

    Sous les lambris sobres du siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, à Rome, les mots ont résonné comme des semences lancées dans un sol fertile. En présence du directeur général de la FAO, Qu Dongyu, Henri Okemba, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo en Italie, a remis le 30 juin dernier l’instrument d’adhésion de Brazzaville à la Commission internationale du peuplier (CIP). Ce geste hautement symbolique, intercalé dans l’agenda dense de la quarante-quatrième Conférence de l’organisation, consacre le passage du Congo de la parole aux actes en matière d’engagement climatique.

    Dans les couloirs romains, l’écho de cette signature a été perçu comme un signe de maturité institutionnelle. Tandis que plusieurs délégations débattaient de sécurité alimentaire, le Congo, lui, a choisi de placer l’arbre à croissance rapide sur le devant de la scène. « Nous ne venons pas les mains vides, nous venons avec un programme national ambitieux », glissait un haut fonctionnaire congolais, conscient que la CIP, forte de ses soixante-dix-sept ans d’expertise, constitue une chambre d’amplification scientifique et diplomatique incomparable.

    Le lobbying discret d’une ministre technicienne

    Si la remise formelle des documents n’a duré que quelques minutes, la genèse de ce rapprochement est le fruit d’un patient travail de conviction. À Bordeaux, lors de la vingt-septième session de la CIP tenue du 22 au 26 octobre 2024, la ministre de l’Économie forestière Rosalie Matondo avait saisi l’auditoire avec un plaidoyer conciliant rigueur scientifique et pragmatisme africain. Selon plusieurs observateurs, c’est à ce moment que l’idée d’une adhésion congolaise a pris un tour irréversible, soutenue par une diplomatie climatique qui refuse les effets d’annonce sans lendemain.

    À l’heure où les opinions publiques réclament des résultats tangibles, la ministre a misé sur la crédibilité technique : niveau d’inventaire forestier, potentialités génétiques des essences locales, faisceau de données sur la restauration des paysages. Cette approche a séduit les partenaires traditionnels du Congo mais également les nouveaux acteurs asiatiques et latino-américains, désireux de bâtir des corridors commerciaux autour du bois énergie et des produits dérivés du peuplier.

    De la CIP au programme national, un continuum stratégique

    L’adhésion à la CIP n’est pas une fin en soi, mais la pièce manquante d’un puzzle que Brazzaville assemble depuis plus d’une décennie avec son Programme national d’afforestation et de reboisement. Ce programme, qui ambitionne la plantation de cent millions d’arbres à l’horizon 2030, trouve dans la Commission une plateforme d’échanges techniques lui permettant d’accéder aux dernières variétés de Populus à haut rendement, mais aussi de perfectionner ses protocoles phytosanitaires.

    Dans le contexte sous-régional d’Afrique centrale, marqué par des oscillations de cours des matières premières, l’introduction de cycles sylvicoles plus courts grâce aux espèces à croissance rapide offre au tissu économique local une respiration nouvelle. Les jeunes entrepreneurs congolais y voient la possibilité de développer des filières complémentaires : panneaux composites, pâte à papier, biomasse, voire molécules pour la pharmacie verte. Autant d’activités qui gagent la diversification d’une économie encore dépendante des hydrocarbures.

    Les jeunes pousses d’une bio-économie promise

    La perspective d’une bio-économie vigoureuse séduit particulièrement la tranche des 20-35 ans, pour qui l’entrepreneuriat vert n’est plus un slogan mais un débouché professionnel crédible. D’ores et déjà, plusieurs incubateurs installés à Pointe-Noire et à Brazzaville réservent des cohortes dédiées aux innovations forestières : drones pour le suivi de plantation, applications de traçabilité blockchain, valorisation des résidus lignocellulosiques en briquettes de cuisson propres.

    Au-delà des emplois directs, l’effet d’entraînement espéré repose sur une montée en compétence nationale. Les universités Marien-Ngouabi et Denis-Sassou-Nguesso de Kintélé planchent sur des doubles diplômes en génomique forestière, en partenariat avec des laboratoires canadiens et finlandais. « La CIP devient notre porte d’entrée vers la R&D mondiale, sans renoncer à la souveraineté de nos ressources », souligne un chercheur congolais à l’Institut national de recherche forestière.

    Résonances internationales et atouts diplomatiques

    Sur l’échiquier géopolitique, cette adhésion conforte la place du Congo dans le concert des nations à haute valeur environnementale. Déjà hôte de la Commission climat du Bassin du Congo, Brazzaville renforce sa crédibilité en endossant un rôle moteur au sein d’un organisme qui réunit l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la Chine, les États-Unis et la Türkiye. Cette position charnière lui permet de dialoguer d’égal à égal avec des partenaires traditionnellement perçus comme donneurs d’ordres, inversant subtilement les logiques de dépendance.

    Les diplomates soulignent également la cohérence d’ensemble : adhérer à la CIP, c’est aussi se placer en alignement avec la Décennie des Nations unies pour l’afforestation et le reboisement. À l’intérieur du pays, cette dynamique alimente un imaginaire collectif résolument optimiste où le jeune Congolais se représente comme acteur d’une transition écologique fiable et porteuse de croissance inclusive.

    Vers une décennie d’afforestation proactive

    À l’orée de la prochaine décennie, l’adhésion du Congo à la CIP devrait fonctionner comme un levier de financement et un catalyseur de bonnes pratiques, tant pour la préservation du massif forestier que pour la création d’emplois verts. Les premiers ateliers conjoints, annoncés pour le premier semestre 2025, testeront des clones hybrides adaptés aux conditions pédoclimatiques de la cuvette congolaise.

    En s’enracinant dans ce réseau multilatéral, Brazzaville ne fait pas seulement le choix du peuplier ; elle opte pour un modèle de développement sobre en carbone, articulé autour de l’innovation et de la solidarité intergénérationnelle. Le pari est audacieux, mais il s’accorde avec l’ambition présidentielle de faire de la République du Congo un laboratoire climatique africain. À l’heure où le monde cherche des histoires sincères de résilience, le peuplier congolais pourrait bien incarner la plus verte des narrations.

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