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    Home»Environnement»Proclimat Congo : verdir l’avenir à 132 millions $… sans vraiment se presser
    Environnement

    Proclimat Congo : verdir l’avenir à 132 millions $… sans vraiment se presser

    BrazzabuzzBy Brazzabuzz3 juillet 20255 Mins à lire
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    Une gestation administrative longue mais stratégique

    Annoncé dans le sillage des engagements climatiques pris par le Congo lors de la COP27, Proclimat est juridiquement entré en vigueur le 13 octobre 2023. Pourtant, il aura fallu attendre le 16 juin 2025 pour que la cérémonie d’investiture officielle, présidée par le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, consacre publiquement le démarrage du programme. Ce décalage, loin d’être un simple retard, s’explique, selon les techniciens du ministère, par le temps nécessaire à la finalisation des manuels d’exécution, au calibrage des décaissements et à la mise en conformité des mécanismes de sauvegarde environnementale exigés par la Banque mondiale. La prudence administrative a donc précédé l’urgence de terrain, traduisant la volonté de sécuriser chaque étape d’un projet à forte portée sociale.

    Un portefeuille financier hybride de 132 millions de dollars

    Proclimat Congo repose sur une ingénierie financière où se croisent prêt concessionnel de 70 millions $ accordé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, don de 12 millions $ émanant de ProGreen, et enveloppe additionnelle de 50 millions $ mobilisée par l’Association internationale de développement. Au total, 132 millions $ irriguent un dispositif articulé en six composantes, qui couvrent aussi bien les infrastructures vertes que l’appui aux chaînes de valeur agricoles. L’architecture budgétaire répond à une logique de complémentarité : le prêt consolide les grands travaux, le don oriente des actions pilotes de finance verte et l’enveloppe IDA soutient l’ingénierie sociale. Comme le souligne un haut cadre de la Banque mondiale, le montage illustre « la transition d’une logique de dépendance vers un partenariat de responsabilité partagée ».

    Des priorités alignées sur la résilience des territoires ruraux

    Le cœur stratégique du programme réside dans la promesse d’atteindre 562 000 bénéficiaires, dont une majorité issue des départements agricoles du Niari, de la Bouenza et des Plateaux. Les opérations s’ordonnent autour d’objectifs mesurables : réduction de la vulnérabilité aux chocs climatiques, diversification des revenus ruraux, amélioration des services écosystémiques et promotion d’une agriculture bas carbone. L’approche se veut inclusive ; elle combine transferts de compétences, facilitation d’accès aux semences résilientes et création de coopératives féminines. Pour Ferdinand Sosthène Likouka, président du comité de pilotage, « il s’agit de dépasser la logique d’assistance pour installer une véritable économie circulaire de terroir ». Ce positionnement rejoint la stratégie nationale de développement 2022-2026, qui confère à l’économie verte le statut de catalyseur de croissance.

    Focus sur les premières réalisations de la composante 5

    Avant même la coupure du ruban officiel, la composante 5, dédiée aux filets de sécurité sociale climatiques, s’est matérialisée sur le terrain. Dans les districts de Makoua et de Madingou, des chantiers d’aménagement de pistes rurales ont généré plus de 1 500 emplois temporaires, tandis que des cliniques mobiles ont offert un suivi nutritionnel à 3 200 ménages exposés à l’insécurité alimentaire. Les techniciens du projet soulignent la corrélation directe entre accès à la santé primaire et résilience aux aléas météorologiques, d’où l’intégration d’indicateurs sanitaires aux matrices de performance. Les communautés bénéficiaires témoignent d’un « effet levier » : renforcement du capital social, revalorisation des pratiques agroforestières et appropriation d’innovations telles que le compostage accéléré.

    Synergie institutionnelle et gouvernance du programme

    Piloté par une unité de coordination rattachée au ministère de l’Économie, Proclimat s’appuie sur une gouvernance multipartite. Outre les directions techniques de l’Agriculture, des Affaires sociales et de l’Environnement, les collectivités locales sont investies de la gestion opérationnelle afin de rapprocher la décision des usagers finaux. Le cadre de suivi-évaluation retient un reporting semestriel, harmonisé avec la plateforme numérique de la Banque mondiale afin de favoriser la transparence. Selon le représentant résident de l’institution, « la qualité de la gouvernance sera déterminante pour transformer un financement massif en bénéfices tangibles à l’échelle communautaire ». Ce dispositif met également l’accent sur l’intégration du secteur privé, notamment les jeunes start-up agro-tech, appelées à diffuser des solutions numériques pour l’irrigation intelligente.

    Perspectives pour l’agriculture intelligente face au climat

    Les composantes restantes, dont la numéro 3 consacrée à la modernisation agricole, sont attendues pour déployer des plates-formes de conseil agronomique, l’expansion des cultures vivrières adaptées à la sécheresse et la réhabilitation de 5 000 hectares de terres dégradées. Les chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique du Congo avancent qu’une hausse de productivité de 20 % est plausible sous réserve d’un accompagnement technique soutenu. En parallèle, la grande ambition de séquestration de carbone – estimée à 1,8 million de tonnes d’ici 2028 – pourrait ouvrir la voie à un marché local des crédits carbone, susceptible d’attirer des investisseurs dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Les observateurs estiment que ce virage vers l’agriculture intelligente contribuera à la transformation structurelle vantée par le ministre Ludovic Ngatsé.

    Cap sur 2028 : des attentes mesurées mais substantielles

    Avec un horizon fixé à mars 2028, Proclimat Congo se profile comme un laboratoire national de la finance climatique. La trajectoire exige toutefois discipline budgétaire, cohérence inter-sectorielle et implication constante des jeunes, principaux relais d’innovation. Alors que les premières réussites donnent un avant-goût des bénéfices possibles, les prochaines étapes – notamment l’élargissement aux cultures pérennes et la capitalisation des données climatiques – détermineront si l’initiative saura inscrire la résilience dans la durée. « Notre ambition n’est pas de bâtir des ilots verts, mais un continuum de prospérité responsable », résume un agent de terrain. À ce prix, le pays pourrait conjuguer transition écologique et justice sociale, tout en renforçant son leadership régional sur la gestion des risques climatiques.

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