Les dates clés du Sitec 2025
Brazzaville s’apprête à vibrer au rythme de la deuxième édition du Salon de l’innovation, de la technologie et de l’entrepreneuriat, mieux connu sous le nom de Sitec. Prévu au Centre international de Conférences du 11 au 12 novembre 2025, l’événement promet de placer la jeunesse créatrice sous le feu des projecteurs.
La Fondation Bantu Hub, à l’origine de l’initiative, souligne que plus de 600 participants sont attendus. Les activités débuteront dès le 9 novembre par un programme intensif de formations gratuites, avant de glisser vers deux journées de conférences, d’ateliers et d’expositions grand public.
Une vitrine pour la jeunesse innovante
Le thème choisi, « Valoriser le potentiel de la jeunesse pour construire une économie d’avenir », reflète la volonté de mettre en avant les talents locaux. « Nous voulons que les idées nées dans les quartiers de Brazzaville et Pointe-Noire deviennent les solutions de demain », confie Fabrice Ngatsé, coordinateur du salon.
En 2023, la première édition avait attiré start-up en réalité augmentée, fintech ou agri-tech. Bantu Hub assure que la cuvée 2025 élargira encore la palette, du paiement mobile à la mode connectée, afin de montrer que l’écosystème congolais est capable d’innover dans tous les secteurs.
Formations gratuites : IA, marketing et plus
Avant l’ouverture officielle, des experts locaux et internationaux partageront leur savoir sur l’intelligence artificielle, le marketing digital, la levée de fonds ou la structuration de projets. Chaque session durera deux heures et alternera théorie et cas pratiques adaptés au contexte congolais.
« Nous voulons doter les jeunes d’outils immédiatement applicables, qu’ils soient étudiants, développeurs ou porteurs de micro-entreprises », explique Diane Mokondzi, responsable pédagogique. Les inscriptions se font en ligne, sans frais, critère essentiel pour toucher les publics moins favorisés.
Conférences et networking stratégique
Les 11 et 12 novembre, la scène principale accueillera panels, pitchs de start-up et débats en direct. Seront présents décideurs publics, investisseurs, institutions régionales et influenceurs tech. Le but est de créer des passerelles entre idées, capitaux et réglementations.
« Une bonne innovation ne vaut rien sans marché ni accompagnement », rappelle l’entrepreneur Didier Makaya, invité récurrent. Le salon promet ainsi des espaces de rencontres rapides, où un étudiant peut présenter son prototype d’application santé à un fonds d’investissement ou à un incubateur homologué par l’État.
Un dialogue intergénérationnel attendu
La Fondation insiste sur la mixité des profils. Des dirigeants de grandes entreprises viendront écouter, et parfois challenger, la vision de start-uppers de vingt ans. Ce dialogue, jugé crucial par les organisateurs, permet de rapprocher cultures managériales établies et esprit hacker.
Selon le sociologue Marcel Mbani Mbani, « les échanges horizontaux sont un levier pour éviter la fuite des cerveaux ». Encourager la jeune génération à rester et entreprendre localement, tout en bénéficiant des conseils de seniors, pourrait accélérer la transformation numérique du Congo.
Bantu Hub, catalyseur national
Créée en 2018, la Fondation Bantu Hub se présente comme un accélérateur de compétences. Elle anime déjà des clubs de code, des concours de pitch et des hackathons dans plusieurs lycées. Le Sitec constitue son événement phare et lui donne une visibilité continentale.
Le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique soutient l’initiative depuis l’origine. Ce partenariat public-privé témoigne de la volonté des autorités de favoriser un tissu entrepreneurial robuste, apte à créer des emplois qualifiés et à diversifier l’économie nationale.
Retombées économiques espérées
Les organisateurs estiment que le salon pourrait générer des contrats et partenariats à hauteur de plusieurs centaines de millions de francs CFA. Les secteurs ciblés vont de la santé connectée aux énergies renouvelables, en passant par l’éducation en ligne, jugée stratégique pour l’inclusion.
Au-delà des chiffres, l’impact le plus recherché reste la création d’emplois. Chaque start-up incubée à la suite du salon est encouragée à embaucher localement. « Un projet qui recrute deux personnes change déjà la donne pour une famille », rappelle Fabrice Ngatsé.
Comment participer ?
Les étudiants et jeunes professionnels intéressés peuvent s’inscrire via le site officiel ou sur WhatsApp à un numéro dédié. L’entrée au salon est gratuite, les stands d’exposition étant, eux, soumis à validation. Un système de badges numériques permettra de scanner et garder le contact avec chaque intervenant.
Porteurs de projets, investisseurs ou simples curieux sont ainsi conviés à transformer, ensemble, le paysage technologique du Congo. Les hashtags #Sitec2025 et #BantuHub circulent déjà sur TikTok et Instagram, promettant une couverture virale de l’événement et, peut-être, l’éclosion des futures licornes made in Brazzaville.