Auteur/autrice : Brazzabuzz
Brazzaville se pare des couleurs du continent La douzième édition du Festival panafricain de musique a démarré dans le grand auditorium du Palais des congrès que ses projecteurs, ses drapeaux et ses rythmes ont transformé en mosaïque panafricaine. Dans une atmosphère que d’aucuns qualifieraient de quasi liturgique, le chef de l’État, Denis Sassou Nguesso, a prononcé la formule rituelle qui donne le coup d’envoi officiel. Les ovations nourries qui ont suivi traduisaient autant l’attente du public que la fierté d’accueillir, une nouvelle fois, une manifestation devenue repère symbolique du calendrier culturel continental. Si la liesse populaire sautait aux yeux, l’organisation…
Fespam 2024 : un tempo fédérateur Vingt-sept ans après sa création, le Festival panafricain de musique (Fespam) entonne de nouveau ses premières mesures à Brazzaville, du 19 au 26 juillet. Tambours, cuivres et voix s’y conjuguent pour rappeler que la capitale congolaise demeure un carrefour culturel où se rencontrent traditions enracinées et innovations sonores. Dès la cérémonie d’ouverture, l’esplanade du Palais des congrès s’est muée en scène à ciel ouvert où artistes confirmés et jeunes talents ont partagé, sans distinction de genre ni de nationalité, un même souffle créatif. Officiels, mélomanes et curieux ont ainsi redécouvert le pouvoir fédérateur de…
De Kinkala à la Sorbonne, itinéraire d’un précurseur Né en 1935 dans la bourgade verdoyante de Kinkala, Martial Sinda rejoint très tôt Brazzaville où sa curiosité pour les humanités trouve un premier souffle sous les voûtes du petit séminaire. Repéré pour son exceptionnel appétit de lecture, il obtient une bourse et franchit les portes de l’Université de Paris, avant d’intégrer la Sorbonne, temple du savoir comparé. Ses recherches, centrées sur l’histoire des religions africaines, s’inscrivent dans une époque où l’Afrique équatoriale prépare son émancipation intellectuelle. À la Sorbonne, il conjugue rigueur philologique et sensibilité culturelle, façonnant un style d’écriture qui…
Le cœur vert du bassin du Congo À cheval sur l’Équateur, la République du Congo déploie plus de 22 millions d’hectares de forêt tropicale, deuxième réserve de carbone au monde après l’Amazonie. Ce patrimoine biologique, qui abrite gorilles de plaine, okapis et milliers d’espèces endémiques, nourrit les enjeux planétaires de lutte contre le changement climatique. Loin d’être une simple enclave verte, la forêt congolaise façonne les identités locales : elle irrigue un artisanat du bois ancestral, inspire les récits mythiques des peuples bantous et garantit à nombreuses familles une pharmacopée traditionnelle encore largement utilisée dans les quartiers populaires de Brazzaville.…
Un retour longuement mûri Le silence médiatique de Christ Kibeloh aura duré plus d’un lustre, un délai qui, à l’heure de l’immédiateté, peut sembler une éternité. Loin d’être synonyme de désert créatif, cette pause correspond plutôt à un temps d’élévation intérieure. Le public découvre aujourd’hui « Mon regard sur le monde », texte dense et composite, comme l’aboutissement d’une maturation discrète. À trente-quatre ans, l’auteur brazzavillois, remarqué en 2017 pour « Une vie d’enfer », démontre qu’un retrait choisi peut devenir une méthode de travail féconde. Son retour, accueillit dans les cercles littéraires de Pointe-Noire comme à Paris, confirme qu’une…
Brazzaville fait battre le tempo continental Sur la scène du Palais des congrès de Brazzaville, saturée de projecteurs et d’attentes collectives, le chef de l’État Denis Sassou Nguesso a prononcé le 19 juillet la formule rituelle qui transforme la capitale congolaise en métropole culturelle : « Je déclare ouverte la douzième édition du Festival panafricain de musique, et que la fête soit belle ». En quelques secondes, l’ovation a rappelé que le Fespam n’est pas qu’un événement ; il constitue depuis 1996 un trait d’union symbolique entre les scènes du continent, les mondes universitaires et une diaspora attentive à ce…
Un Conseil attendu pour refonder le secteur Quarante et un ans après sa dernière convocation, le Conseil national de la santé s’est à nouveau réuni du 16 au 18 juillet, à un moment où les attentes sociétales se cristallisent autour de l’accès universel aux soins. Dans l’amphithéâtre du ministère de la Santé et de la Population, responsables publics, experts, praticiens et représentants de la société civile ont débattu avec ardeur de la gouvernance sanitaire face aux impératifs de l’Objectif de développement durable 3. Le retour de cette instance, salué comme un signal de maturité institutionnelle, a permis de remettre au…
Un mécanisme continental devenu enjeu national Vingt années après son adhésion au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, le Congo-Brazzaville replace la question de la gouvernance au cœur de son agenda institutionnel. Créé sous l’égide de l’Union africaine pour promouvoir l’excellence en matière de gouvernance économique et politique, le Maep fonctionne sur la base du volontariat et compte aujourd’hui quarante-trois États membres. Le Congo, signataire dès mars 2003, réaffirme ainsi sa volonté d’aligner ses politiques publiques sur les meilleures pratiques recensées à travers le continent. Dans un contexte où l’intégration régionale se veut accélérée par la Zone de libre-échange continentale…
Madibou sous le signe du renouvellement civique Le 19 juillet dernier, l’esplanade de la mairie de Madibou a revêtu ses atours officiels pour accueillir l’intronisation de cinq nouveaux chefs de quartier. Devant une assistance composée d’autorités locales, de notables et d’un public majoritairement jeune, l’administrateur-maire, Alain Milandou, a procédé à la remise solennelle des attributs de commandement : écharpe tricolore, registre et sceau. L’événement, placé sous l’égide du préfet de Brazzaville, Gilbert Mouanda Mouanda, s’inscrit dans la continuité des réformes visant à rapprocher davantage l’administration des citoyens. Le rôle stratégique des chefs de quartier Appelés à relayer l’action municipale, les…
Un mécanisme d’allègement de dette devenu levier de développement Négociés dans la foulée de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, les Contrats de désendettement et de développement illustrent une forme contemporaine de diplomatie financière. En convertissant des arriérés souverains en dons affectés à des projets, Paris et Brazzaville transforment la contrainte budgétaire initiale en opportunité d’investissement. Le premier accord, conclu en 2010 pour 80 millions d’euros, et le second, signé fin 2014 pour 149 millions, portent aujourd’hui l’enveloppe globale à 229 millions d’euros, soit 150,2 milliards de francs CFA au cours moyen observé sur la période. Aux yeux…