Auteur/autrice : Brazzabuzz
L’empreinte géopolitique de Washington sur le Kivu Annoncé à Washington, l’accord que s’apprêtent à signer la République démocratique du Congo et le Rwanda s’inscrit dans une constellation d’initiatives diplomatiques déjà pilotées par l’Union africaine et par le Qatar. La Maison-Blanche, soucieuse de consolider sa présence sur le continent face aux appétits chinois et russes, s’érige ici en médiatrice majeure. Le Département d’État met en avant des clauses classiques — respect de l’intégrité territoriale, cessation des hostilités, démobilisation des milices — mais leur mise en œuvre repose sur un échiquier régional particulièrement fragmenté. À Brazzaville, l’on observe avec intérêt cette orchestration…
Une vitrine numérique stratégique pour la diplomatie congolaise À première vue, il s’agit d’une simple refonte graphique. En réalité, le lancement du nouveau site de l’Ambassade de la République du Congo auprès des États-Unis, du Canada et du Mexique marque une étape charnière dans la modernisation de l’action extérieure du pays. En adoptant une interface ergonomique, multilingue et responsive, la représentation diplomatique fait le choix assumé d’aligner ses outils de communication sur les standards nord-américains, là où l’exigence de transparence et la rapidité d’accès à l’information sont scrutées de près par les milieux d’affaires, les universités et les médias. Entre…
Une initiative régionale sous le sceau de la Convention de Stockholm Sous la brume côtière de Douala, la salle de conférence du ministère de l’Environnement a vibré deux jours durant au rythme d’un vocabulaire technique jusque-là réservé aux initiés : polychlorobiphényles, bio-accumulation, persistance toxique. Du 24 au 25 juin 2025, chercheurs, bailleurs et décideurs ont officiellement lancé le projet « Phasing out of PCB use and its elimination in Cameroon », seconde étape d’un programme piloté par le Fonds pour l’environnement mondial. Ce rendez-vous inscrit le Cameroun, aux côtés du Nigéria, du Gabon ou encore de l’Eswatini, dans le «…
La légende brassicole autrichienne lorgne la Cuvette Fondée en 1270 dans les contreforts alpins de Carinthie, la brasserie Hirt appartient à ce cercle limité d’entreprises européennes qui conjuguent patrimoine pluriséculaire et modernité industrielle. Le 25 juin, à Vienne, ses dirigeants ont reçu Jean-Marc Thystère Tchicaya, ministre congolais des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique, accompagné de Rosalie Matondo, ministre de l’Économie forestière. Au terme d’une visite ponctuée par la dégustation de brassins issus de cuves en cuivre étincelantes, Hirt a fait part de son intention d’explorer, à brève échéance, les opportunités offertes par la Zone économique spéciale d’Oyo-Ollombo,…
Un souffle nouveau sur l’ingénierie financière cairote Au-delà des fresques éternelles qui tapissent les temples de Louxor, la capitale égyptienne écrit désormais une autre forme d’épopée: celle de la finance structurée. L’annonce, par Al Ahly Pharos – bras armé d’investissement de la puissante Banque nationale d’Égypte – de la seconde émission d’obligations de titrisation au sein du douzième programme de Capital Securitization pour un montant avoisinant 100 millions de dollars a résonné dans la région comme le tambour d’une fanfare moderne. Co-chef de file, Arab African International Bank confirme ainsi sa volonté d’ancrer Le Caire parmi les plaques tournantes africaines…
Un bond inédit du chiffre d’affaires Sur la scène économique ouest-africaine, l’exercice 2024 restera comme celui d’une prompte métamorphose pour les entreprises publiques burkinabè. Avec 3 090 milliards de francs CFA — l’équivalent de 5,51 milliards de dollars —, ces sociétés, jadis regardées avec une retenue teintée de scepticisme, ont généré une progression annuelle de 61,7 %. « Nous n’avions jamais observé un tel saut depuis la création du portefeuille public moderne », confie l’analyste financier Abdoul Karim Ouédraogo, rappelant que le seuil des 2 000 milliards de francs CFA paraissait encore hors d’atteinte il y a deux ans. Des…
Une décennie de croissance hors normes Lorsque le professeur Benedict Oramah prit les commandes d’Afreximbank en juin 2015, l’institution pesait déjà dans le financement du commerce continental, mais son empreinte demeurait limitée. Dix ans plus tard, les comptes certifiés affichent 43,5 milliards de dollars d’actifs et garanties, contre à peine 5,3 milliards à son arrivée. Le chiffre d’affaires a suivi la même trajectoire ascendante, culminant à 3,24 milliards de dollars pour l’exercice 2024, tandis que le bénéfice net a franchi, pour la première fois, le seuil symbolique du milliard de dollars. Les fonds propres, eux, se sont hissés à 7,5…
Financement international et ambitions nationales pour la jeunesse béninoise Dans un communiqué diffusé le 25 juin, le Groupe Banque mondiale a confirmé l’allocation d’un financement additionnel de 41,3 millions de dollars au Bénin par l’entremise de l’Association internationale de développement. L’enveloppe vient conforter le Projet d’inclusion des jeunes, lancé en 2019, qui vise à intégrer dans le tissu productif quelque 180 000 Béninois âgés de 15 à 30 ans et ne disposant que d’un faible niveau de scolarisation. « Il s’agit de catalyser le potentiel entrepreneurial d’une frange de la population souvent confinée aux marges de l’économie », a expliqué…
Un huis clos technique placé sous le signe de l’urgence Dans la chaleur moite d’un mois de juin brazzavillois, la salle de conférences du ministère de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier a servi de théâtre à une réunion que tous les praticiens du secteur qualifient de décisive. Autour du ministre Juste Désiré Mondelé étaient rassemblés la direction générale du Fonds routier, les comptables centraux, les experts de Congo Pesage, ainsi que des conseillers issus de la Présidence. Au menu : le lancement, dès le début juillet, d’une vaste opération de cantonnage couplée à un plan d’urgence…
Un tour de table à 11 millions USD qui interpelle la planète automobile À première vue, 11 millions USD ne suffisent pas à bouleverser l’ordre établi d’un marché continental estimé à plus de 40 milliards USD par an. Pourtant, c’est précisément la somme levée par Peach Cars lors d’une série A orchestrée par Suzuki Global Ventures et suivie par la Banque japonaise pour la coopération internationale. L’annonce a résonné comme un signal : l’automobile africaine, souvent cantonnée au reconditionnement de modèles importés, devient un terrain d’innovation financière et technologique. Kaoru Kaganoi, co-fondateur et directeur général, s’est félicité de ce «…