Auteur/autrice : Brazzabuzz
L’hôpital 31-juillet, mémoire vivante du Nord congolais Niché sur les rives verdoyantes de la Cuvette, l’hôpital général 31-juillet d’Owando n’est pas qu’un ensemble de bâtiments aux murs patinés par le temps ; il constitue un jalon historique de la coopération sino-congolaise des années 1970 et la première grande infrastructure sanitaire érigée au nord du pays. À l’heure où l’établissement s’apprête à souffler ses cinquante bougies, son plateau technique, déjà robuste, s’apprête à connaître une nouvelle effervescence. Les célébrations prévues entendent conjuguer devoir de mémoire et projection vers l’avenir, dans un contexte régional où les indicateurs de santé publique exigent un renouvellement…
Le coup de sifflet réglementaire À la faveur d’un avis solennel diffusé depuis Brazzaville, la Commission électorale indépendante a ouvert le grand bal d’une séquence attendue : la désignation, le 16 août prochain, du nouveau comité exécutif de la Fédération congolaise de handball. Cette étape, placée sous la houlette de Me Mouadh Ben Zaied, émissaire conjoint de l’IHF et de la CAHB, met fin à plusieurs mois d’incertitudes qui avaient laissé les parquets sans direction clarifiée. « Le handball congolais a besoin d’une respiration institutionnelle, et ce congrès en constitue le poumon », confie un technicien de la Ligue de…
Au cœur des chiffres : 66,401 dollars le baril Réunis à Pointe-Noire du 10 au 12 juillet, les experts du ministère des Hydrocarbures et les représentants des sociétés opératrices ont fixé le prix moyen trimestriel des hydrocarbures congolais à 66,401 dollars le baril pour le deuxième trimestre 2025. Ce chiffre, établi sous la présidence du ministre Bruno Jean Richard Itoua, résulte d’un arbitrage minutieux entre les cotations des grades Djeno, Nkossa et Yombo, pondérées par les volumes produits. Il reflète la capacité du Congo-Brazzaville à maintenir une valorisation compétitive de sa ressource malgré une conjoncture internationale marquée par la volatilité…
La scène brazzavilloise en effervescence La salle de réception du Pefaco Hôtel, moirée de lueurs indigo, s’est remplie bien avant l’heure annoncée. Jeunes cadres, créateurs émergents et passionnés de textile y ont convergé, conscients qu’un tel rendez-vous dépasse la simple mise en vitrine de vêtements. À Brazzaville, capitale où l’activité créative connaît une courbe ascendante, chaque événement de cette nature constitue désormais un baromètre de confiance pour l’ensemble de l’écosystème artistique. Lorsque les projecteurs se sont éteints à vingt heures précises, un silence attentif s’est installé, aussitôt brisé par les battements des tambours ancestraux. En quelques secondes, la scène s’est…
Une société civile en éveil Réunis les 10 et 11 juillet 2025 à la Maison de la société civile de Brazzaville, les responsables des six réseaux et organisations membres de la Coraged ont donné le ton : la prochaine étape décisive sur la route de l’élection présidentielle devrait passer par une concertation nationale. Selon Céphas Germain Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile, « lentement et sûrement, notre pays poursuit sa marche vers la consolidation démocratique ». Par cette déclaration programmée, les ONG affirment leur volonté d’inscrire le débat électoral dans un cadre serein, participatif et transparent,…
Paris, théâtre d’une diplomatie francophone renouvelée Du 9 au 13 juillet, l’hémicycle du Palais Bourbon s’est transformé en carrefour des nations francophones. Parmi les orateurs, Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale du Congo et chef de la section APF-Congo, a insisté sur la nécessité de faire de la Francophonie une « boussole » guidant les peuples vers la justice et la liberté (Déclaration d’Isidore Mvouba, 11 juillet 2024). Sa prise de parole a rappelé que la diversité culturelle est moins un slogan qu’un socle opérationnel de solidarité. La dialectique francophone comme levier diplomatique En reprenant la vision du président Denis…
Le fleuve Congo, épicentre géographique et culturel Large comme une mer intérieure à certains endroits et long de plus de quatre mille kilomètres, le fleuve Congo forme une frontière naturelle qui, paradoxalement, unit autant qu’il sépare. Dès le XVe siècle, ce cours d’eau a constitué un axe de circulation pour le commerce régional et, plus tard, pour les ambitions européennes. Sa puissance hydrographique a façonné des sociétés bantoues dynamiques dont l’ancienne capitale du royaume Kongo, Mbanza Kongo, témoigne encore. Aujourd’hui, Brazzaville et Kinshasa se font face sur ses rives, à un jet de pirogue l’une de l’autre, rappelant que la…
Un positionnement géostratégique au cœur de l’Afrique centrale Lovée de part et d’autre de l’équateur, la République du Congo déroule un corridor de 342 000 km² bordé par le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, l’Angola (enclave de Cabinda) et la République démocratique du Congo. Sa façade atlantique, certes brève – à peine 170 km –, ouvre pourtant une fenêtre stratégique sur les grandes routes maritimes. Brazzaville, capitale installée sur la rive droite du fleuve Congo face à Kinshasa, compose un binôme urbain unique au monde : deux capitales séparées par un simple cours d’eau de 4 km, mais unies…
Héritages précoloniaux et trajectoires institutionnelles Avant même que Pierre Savorgnan de Brazza ne sillonne l’Ogooué et ne donne son nom à l’actuelle capitale, la mosaïque territoriale congolaise abritait des entités structurées telles que les royaumes de Loango, du Kongo et Tio. Le commerce régional, fondé sur le sel, le cuivre et la noix de cola, dessinait déjà des réseaux d’influence denses, préfigurant l’esprit d’ouverture du pays. À la faveur du second empire colonial français, ces formations politiques sont intégrées dans l’Afrique équatoriale française, créant de nouvelles lignes administratives qui, en 1960, deviendront les frontières de la République du Congo. L’indépendance…
Une cartographie identitaire entre équateur et Atlantique Traversé par l’Équateur et bordé par l’Atlantique, le Congo-Brazzaville déploie un territoire de 342 000 km² où s’entremêlent forêts denses, savanes et plaines côtières. Cette diversité n’est pas qu’un décor : elle fonde un imaginaire national auquel chaque jeune Congolais se sent attaché. « Notre géographie est une ressource culturelle avant d’être une donnée technique », observe la chercheuse Clémence Banzila, rappelant combien la topographie influence la musique, la gastronomie ou les modes de circulation des idées. Le relief sert ainsi de colonne vertébrale symbolique à un pays qui a fait du pluriel…