Auteur/autrice : Brazzabuzz
Un pic d’IDE qui réveille la presse économique panafricaine Onze virgule sept milliards de rands, soit quelque 661,5 millions de dollars à la conversion officielle du Trésor sud-africain : le chiffre publié le 26 juin par la Banque de réserve sud-africaine (SARB, 26 juin 2025) rappelle que la première puissance industrielle d’Afrique conserve une force d’attraction certaine. Le volume, inédit depuis le deuxième trimestre 2024, survient après un dernier trimestre 2024 atone, limité à 7,5 milliards de rands. Dans un contexte où la nation arc-en-ciel est davantage citée pour ses délestages électriques que pour la vitalité de son climat d’affaires,…
Une convergente stratégie Sud–Sud à haute valeur symbolique En installant leur premier Forum économique bilatéral dans le calendrier des grands rendez-vous africains, la Tunisie et le Nigeria prennent acte d’une réalité géopolitique souvent invoquée mais rarement concrétisée : l’émancipation commerciale du continent vis-à-vis des pôles traditionnels du Nord. Cette initiative découle de plus d’une année de diplomatie économique foisonnante, ponctuée par la participation remarquée de délégations nigérianes à la FITA 2024 puis par une mission inverse tunisienne à Abuja en septembre. Le lancement, cette semaine, du Tunisia–Nigeria Business Council scelle institutionnellement un rapprochement qui dépasse la simple quête de parts…
Le Sahara, nœud gordien d’une diplomatie en mutation Plus d’un demi-siècle après la décolonisation formelle, le Sahara occidental demeure un sujet incandescent dans les chancelleries. Entre les résolutions onusiennes, les déclarations de l’Union africaine et les initiatives bilatérales, la question transcende aujourd’hui le simple différend territorial pour devenir un révélateur des nouveaux équilibres Sud-Sud. Rabat mise depuis 2007 sur un schéma d’autonomie élargie sous souveraineté marocaine, tandis que le Front Polisario, appuyé par Alger, plaide pour un référendum d’autodétermination. À mesure que le temps passe, un nombre croissant de capitales opte pour la lecture marocaine, estimant qu’elle concilie réalisme juridique…
Brazzaville, capitale historique en quête d’une nouvelle narration Dans le pavillon feutré de l’Espace royal, à Montreuil, le bruit des couverts s’est mêlé à celui d’une conversation à haute teneur symbolique : repositionner Brazzaville dans le roman continental. Soixante-quinze ans après la conférence de Brazzaville de 1944, la ville qui fut capitale de la France libre se voit qualifiée, non sans provocation, de « grande capitale oubliée ». Le terme claque comme un rappel à l’ordre : la mémoire n’est pas seulement un devoir patrimonial, elle devient un argument géopolitique et marketing pour une génération congolaise désireuse de réécrire son…
Une ratification au parfum de stabilité budgétaire Il planait, sous les ors feutrés du Palais du Peuple, une atmosphère de soulagement institutionnel. En adoptant le projet de loi autorisant la ratification du « troisième financement à l’appui des politiques de développement », les sénateurs congolais entérinent la mise à disposition d’une enveloppe de 70,6 millions d’euros – soit près de 46,3 milliards de francs CFA – octroyée par le Groupe Banque mondiale. Derrière le cérémonial parlementaire, l’exécutif entend consolider une trajectoire budgétaire que les chocs pétroliers et la pandémie ont tour à tour bousculée. À Brazzaville, l’accord est présenté comme…
Bras de fer budgétaire entre centres urbains et pouvoir central Dans un amphithéâtre feutré du ministère de l’intérieur, les mots « autonomie financière » ont résonné comme un leitmotiv. Brazzaville et Pointe-Noire, poumons économiques du pays, peinent encore à répondre seules aux besoins élémentaires de leurs 4,5 millions d’habitants. Selon les chiffres consolidés par le Trésor public, près de 80 % des budgets municipaux proviennent toujours de subventions de l’État. Cette dépendance, héritée de décennies de centralisation, maintient les mairies dans un état de quasi-tutelle administrative, limitant leur marge de manœuvre pour investir dans les transports urbains, la gestion des…
Des racines bantoues à l’empreinte coloniale française Au miroir des mythes fondateurs, la plaine côtière congolaise résonne encore du pas des premiers peuples bantous établis il y a près de trois millénaires. Leur maîtrise du fer et du commerce fluvial a permis l’essor de confédérations telles que Vungu, puis du vaste royaume de Loango qui, dès le XIIIᵉ siècle, contrôlait l’axe atlantique jusqu’aux embouchures du Kouilou. Cette dynamique régionale fut brutalement redéfinie par la « pénétration pacifique » prônée par Pierre Savorgnan de Brazza, figure tutélaire à laquelle Brazzaville doit son nom. L’intégration du territoire à l’Afrique équatoriale française, entérinée…
Entre océan Atlantique et grand fleuve, la carte d’identité d’un territoire singulier Niché sur la ligne équatoriale, le Congo-Brazzaville occupe une position charnière entre l’Afrique centrale et l’Atlantique, comme un pont naturel reliant la forêt humidifiée par les alizés et l’immense bassin du Congo. Avec ses 160 kilomètres de façade maritime, le pays s’ouvre sur les houles du golfe de Guinée, tandis que son arrière-pays s’étire jusqu’aux portes de la savane centrafricaine. Le géographe Pierre Ondongo rappelle que « la République du Congo constitue une articulation stratégique entre les économies côtières et les marchés continentaux », une donnée que l’histoire…
Un carrefour géographique stratégique en Afrique centrale Longtemps reléguée au rang de simple point sur la mappemonde, la République du Congo occupe pourtant une position névralgique à la croisée des routes fluviales et maritimes. Bordée par l’Atlantique et enveloppée par les géants que sont la RDC, le Gabon ou le Cameroun, elle s’étire sur trois cent quarante-deux mille kilomètres carrés de plaines côtières, de plateaux sablonneux et de bassins forestiers. La densité du couvert végétal, évaluée à plus de soixante pour cent du territoire, confère au pays un rôle pivot dans la régulation du climat régional, tout en compliquant l’aménagement…
De Brazzaville à la côte Adriatique, un parcours sinueux mais maîtrisé À seulement vingt-six ans, Merveil Ndockyt affiche déjà un curriculum vitae qui illustre la géographie heurtée des carrières africaines contemporaines. Né à Makélékélé, quartier populaire de Brazzaville, il s’aguerrit d’abord au CNFF, au CARA puis à l’AC Léopards avant d’oser l’exil vers l’Albanie en 2016. Son éclat sous les couleurs du FK Tirana lui ouvre les portes d’une Ligue Europa disputée tambour battant en 2017, avant qu’une parenthèse espagnole – Barcelone B, Getafe puis Majorque – ne le confronte aux exigences tactiques de la péninsule ibérique. Deux saisons pleines…