Auteur/autrice : Brazzabuzz
Un carrefour continental traversé par l’Équateur À cheval sur les hémisphères nord et sud, la République du Congo occupe un emplacement stratégique au cœur de l’Afrique centrale. Ses 342 000 km² forment un pont terrestre entre le golfe de Guinée et la cuvette congolaise, tout en jouxtant cinq pays qui façonnent, avec elle, l’une des zones les plus boisées du globe. Selon le géographe Alain Malonga, « les jeunes Congolais doivent regarder la carte comme on lit un livre d’opportunités » : chaque ligne de relief indique un potentiel, qu’il s’agisse de corridors logistiques, de réserves biologiques ou de zones…
Brazzaville, carrefour urbain et miroir démographique Située sur la rive droite du fleuve Congo, Brazzaville concentre à elle seule plus d’un tiers de la population nationale. Capitale politique, culturelle et économique, la cité rayonne au-delà de ses larges avenues ombragées et de son port fluvial qui accueille chaque jour marchandises et voyageurs. Loin d’être une simple porte d’entrée, Brazzaville joue le rôle d’accélérateur démographique : la jeunesse y trouve un pôle de formation universitaire, des incubateurs et une scène artistique foisonnante, sans pour autant rompre le lien avec les régions d’origine. Cet équilibre fragile entre ancrage local et aspirations mondialisées…
Brazzaville et Pointe-Noire, tandem d’une économie en transition Dans les artères de Brazzaville, où les fresques du quartier de Poto-Poto côtoient les tours nouvellement climatisées, une même question revient sur les lèvres des jeunes professionnels : quel horizon pour l’économie nationale ? La capitale politique, forte d’une croissance démographique qui frôle trois pour cent par an, multiplie les incubateurs de projets numériques. À l’autre extrémité du corridor national, Pointe-Noire demeure la plate-forme logistique du pétrole off-shore. Ce tandem, à la fois complémentaire et symbolique, illustre la tension permanente entre l’héritage extractif et les aspirations d’une génération née après les soubresauts…
Une reconnaissance internationale ventilée depuis Istanbul À l’issue de leur 51ᵉ session, tenue les 21 et 22 juin dans la métropole turque, les chefs de la diplomatie des cinquante-sept États membres de l’Organisation de la coopération islamique ont unanimement salué le Roi Mohammed VI. Celui-ci, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, a été élevé au rang de protagoniste central pour la sauvegarde spirituelle et patrimoniale d’Al-Qods Acharif. Cet hommage formel, consigné dans une résolution spécifique, consacre des années de plaidoyer feutré et de diplomatie multilatérale menées depuis Rabat vers les capitales du monde musulman. Le Comité Al-Qods, pivot…
Une dotation financière qui redessine la carte sanitaire nationale À l’ombre des flamboyants qui bordent les artères de Brazzaville, une cérémonie officielle a scellé, le 27 juin, l’engagement conjoint du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds mondial envers la santé congolaise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1 691 209 000 FCFA, soit un peu plus d’un milliard et demi, injectés dans la modernisation de la riposte contre le VIH/Sida et la tuberculose. Si le montant peut paraître abstrait, il se matérialise déjà en infrastructures tangibles et en perspectives de soins accrues pour des milliers de patients.…
Les engagements internationaux du Congo-Brazzaville Ratifiant la Convention des Nations unies contre la torture dès 2003 et son Protocole facultatif en 2014, le Congo-Brazzaville inscrit depuis deux décennies la prévention des traitements cruels dans le corpus de ses obligations. Les rapports périodiques remis au Comité contre la torture ont souligné, au fil des cycles, des avancées notables telles que la réforme du Code pénal de 2018 ou la création d’une Commission nationale des droits de l’homme. Toutefois, plusieurs observateurs estiment que la consécration d’un délit spécifique de torture, distinct des violences ordinaires, renforcerait la lisibilité du droit et la dissuasion.…
Une feuille de route commune pour l’engagement des 20-35 ans Au Palais des congrès de Brazzaville, la signature conjointe d’une convention bilatérale et d’un protocole tripartite a résonné comme la concrétisation d’une ambition partagée : replacer la jeunesse au cœur des dynamiques de coopération entre la République du Congo et la France. Sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des Sports, du gouvernement français et de l’ONG France Volontaires, ce double acte scelle la volonté de professionnaliser un engagement citoyen déjà fécond mais encore trop dispersé. Dans un pays où plus de 60 % de la population a moins…
Une salle qui combine studio vidéo et fabrique de contenus interactifs Dans l’enceinte feutrée du campus numérique de l’Agence universitaire de la Francophonie, des diodes s’allument désormais au rythme des enregistrements pédagogiques. Le laboratoire multimédia inauguré à Brazzaville rassemble en un seul espace caméras haute définition, régies virtuelles et logiciels de post-production. Autrement dit, un concentré de technologies capables de convertir une simple leçon en contenu interactif prêt à circuler sur les plateformes d’e-learning les plus exigeantes. « Nous pouvons enregistrer, mixer, incruster et exporter en quelques clics », s’est félicité Donjul Tchi Ngoma, responsable du campus, évoquant un gain…
Des chaussées stratégiques pour un territoire aux contours multiples Du Littoral atlantique aux plateaux Batéké, le réseau routier congolais sillonne des réalités géographiques contrastées. De l’avis des économistes, près de 85 % des échanges commerciaux domestiques transitent encore par la voie terrestre, opérant comme un système sanguin qui irrigue marchés, écoles et structures médicales. Or l’âge avancé de nombreuses chaussées, combiné à l’effet accélérateur des pluies équatoriales, entraîne une dégradation visible dont les nids-de-poule ne sont que la manifestation la plus photographiée sur les réseaux sociaux congolais. Dans ce contexte, l’entretien routier n’est plus une option d’esthétique urbaine, mais un…
Le retour stratégique du Congo sur la scène climatique Au cœur de l’auditorium du ministère de la Coopération internationale, l’annonce du Country Package for Forests, Nature and Climate a résonné comme une déclaration de souveraineté écologique. En rappelant que la Journée nationale de l’arbre, instituée dès 1984, fut l’une des toutes premières politiques vertes d’Afrique centrale, le ministre Denis Christel Sassou Nguesso a inscrit la démarche actuelle dans une continuité institutionnelle. D’emblée, le Congo fixe le cap : transformer la réputation, souvent abstraite, du bassin du Congo en moteur concret de développement durable, en s’appuyant sur des alliances techniques et financières…