Auteur/autrice : Brazzabuzz

Une immersion guidée dans les couloirs d’un centre sous tension nutritionnelle À première vue, le Centre de santé intégré Jean Taty ressemble à n’importe quel dispensaire de quartier. Derrière les murs encore marqués par l’humidité du fleuve voisin, une file d’attente silencieuse rappelle pourtant que la faim se soigne désormais comme une pathologie. Venus de l’université Marien Ngouabi, de l’Institut des jeunes sourds ou encore du Parlement des jeunes, une cinquantaine de visiteurs ont suivi pas à pas le parcours d’un enfant suspecté de malnutrition aiguë modérée : pesée sur balance électronique, mesure du périmètre brachial, triage puis distribution d’une…

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Un limogeage aussi sec que stratégique L’officialisation de la mise à l’écart de Paulin Akponna par le décret n° 2025-327, signé le 26 juin, s’est opérée avec la précision clinique d’une chirurgie politique. Le président Patrice Talon, réputé pour son goût du contrôle, a parlé minimalement de « réaménagement technique », laissant planer une ambiguïté calculée : acte d’assainissement ou sanction disciplinaire ? Dans un pays où l’exécutif revendique une gouvernance managériale, l’éviction soudaine d’un ministre à peine installé depuis six mois suggère une volonté d’éteindre un foyer d’incendie médiatique avant qu’il ne consume la crédibilité réformatrice du régime. L’explosion verbale…

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Une diplomatie de l’investissement plutôt que de l’aide Réunis à Luanda, dirigeants africains, représentants de la Maison-Blanche et capitaines d’industrie ont célébré ce qu’ils décrivent comme « un tournant pragmatique » des relations économiques États-Unis-Afrique. « Nous pensons que les entreprises et le commerce, et non l’aide, sont les moteurs d’une croissance durable à long terme », a martelé Massad Boulos, conseiller principal du président américain pour l’Afrique, reprenant une ligne déjà esquissée depuis le début de l’année. L’argumentaire s’aligne sur les coupes annoncées dans l’aide publique au développement, tout en mettant en avant la capacité du secteur privé américain…

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Une embellie statistique fragile selon la Banque mondiale La Note de Conjoncture économique 2025 que vient de publier la Banque mondiale évoque une progression du produit intérieur brut gabonais de 2,9 % en 2024. Ce sursaut intervient après deux années heurtées par la pandémie et la volatilité des prix des matières premières. Le rapport souligne néanmoins que ce rythme demeure en deçà des 5 % nécessaires pour inverser durablement la courbe de la pauvreté (Banque mondiale 2025). Derrière le chiffre, la question centrale reste la soutenabilité de la croissance alors que le pays entame une transition politique délicate depuis l’issue…

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Une journée symbolique aux accents d’urgence Chaque 25 juin, la Journée internationale des gens de mer rappelle à la planète que, loin des projecteurs, un équipage soude, graisse et navigue pour que le commerce mondial flotte. Brazzaville a choisi d’anticiper de vingt-quatre heures la commémoration : le 24 juin, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas, a réuni autorités portuaires, armateurs et syndicats pour marteler un mot d’ordre inédit dans le pays : « tolérance zéro » contre le harcèlement en mer. L’événement, sobre mais dense, s’est inscrit dans le…

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La torture au Congo-Brazzaville, un fléau plus ordinaire qu’avoué Chaque 26 juin, la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture offre un miroir cruel au Congo-Brazzaville : derrière les communiqués officiels célébrant l’État de droit, la pratique reste ancrée dans les geôles, les postes de police et certains couloirs des services de renseignement. Le Centre d’actions pour le développement (CAD) a choisi d’intituler sa commémoration « Justice retardée, douleur prolongée », une formule qui résume à elle seule l’itinéraire sinueux imposé aux survivants pour faire reconnaître leur douleur. Lenteur judiciaire et impunité : les racines d’une crise de…

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La Côte d’Ivoire, épicentre sous-régional des plumes économiques Depuis l’aube du 25 juin, le Plateau d’Abidjan bruisse d’argot journalistique. Affiches orange et bleu de l’Union économique et monétaire ouest-africaine tapissent la salle de conférences où se retrouvent plus d’une centaine de rédacteurs spécialisés. L’initiative est portée par la nouvelle Plateforme des médias de l’UEMOA, déterminée à repositionner la presse économique dans un espace public souvent cannibalisé par le commentaire politique. Le choix d’Abidjan n’est pas innocent. À la fois hub financier et laboratoire des Start-up, la capitale économique ivoirienne accumule les symboles de la modernité régionale. « Nous sommes venus…

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Brazzaville, épicentre d’une francophonie économique ambitieuse Sur les rives du fleuve Congo, l’immense dôme de Kintélé résonne d’accents venus de quatre continents. La 5ᵉ Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) s’ouvre dans une atmosphère où la convivialité cède vite la place au sérieux des négociations. Après Paris, Abidjan, Québec et Marrakech, la capitale congolaise aspire à consacrer son ancrage dans la diplomatie économique. « Bâtir ensemble une croissance partagée » n’est pas qu’un slogan ; c’est une injonction à réinventer les échanges Nord-Sud et Sud-Sud autour d’un patrimoine culturel commun : la langue française. La tenue de cet événement, organisé par…

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Addis-Abeba lève le verrou réglementaire Par un sobre communiqué rendu public le 25 juin, la Banque nationale d’Éthiopie a placé le curseur de l’histoire sur « vert ». Les banques et investisseurs étrangers peuvent désormais déposer un dossier de licence auprès du superviseur. Le texte exécute la loi adoptée par le Parlement en décembre 2024, laquelle autorise la création de filiales, de succursales ou la prise de participations dans les établissements locaux. Mamo Mihretu, gouverneur de la NBE, parle d’un « tournant systémique pour l’économie éthiopienne » (Communiqué officiel, 25 juin 2025). Un marché captif de 120 millions de consommateurs…

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Un diagnostic alarmant dans les centres de Makélékélé Le premier arrondissement de Brazzaville vit une situation paradoxale : alors que les dispositifs de prise en charge nutritionnelle se consolident, les indicateurs demeurent désespérément élevés. Au cours du seul mois de janvier 2025, deux cent quarante enfants ont été dépistés comme souffrant de malnutrition aiguë, chiffre révélateur d’un contexte social sous tension. Les équipes médicales, appuyées par le Programme alimentaire mondial, ont pourtant enregistré cent onze guérisons complètes en l’espace de quatre semaines, démontrant l’efficacité des protocoles quand ceux-ci sont scrupuleusement suivis. Le docteur Lypsia Bassissila, médecin-chef du district sanitaire, constate néanmoins…

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